C’est à travers une Réflexion publiée ce 13 novembre 2022 que la présidente nationale de cette formation interpelle la Nation à l’urgence de tirer les leçons des assises de 1991 pour mieux adresser les différentes crises auxquelles elle fait face.
C’est à travers une Réflexion publiée ce 13 novembre 2022 que la présidente nationale de cette formation interpelle la Nation à l’urgence de tirer les leçons des assises de 1991 pour mieux adresser les différentes crises auxquelles elle fait face. 13 novembre 1991-13 novembre 2022, il y a exactement 31 ans que se tenait la Tripartite (du 30 octobre au 17 novembre 1991) au Palais des congrès de Yaoundé, entre le pouvoir, les partis de l’opposition et la société civile. A l’Union démocratique du Cameroun (Udc), la date du 13 novembre tout comme celle du 26 avril (jour de la légalisation de ce parti), sont marquées d’une pierre blanche. Pour ce qui est du 13 novembre, l’Udc propose qu’elle soit instituée comme une journée de réflexion nationale. Cette proposition est une suite de la pensée du Dr Adamou Ndam Njoya qui sollicitait le 13 novembre 2017 dans la « Salle Tripartite » du Palais des Congrès de Yaoundé « qu’il faut qu’une journée de réflexions soit instituée pour interroger les symboles unificateurs et porteurs des germes de construction d’unité nationale ». Certainement qu’il se souvenait de l’importance symbolique de toutes les femmes ce jour –là dans la salle qui en chantant à l’unisson avec l’arbre de paix, le lui avait remis un bouquet. Tout un acte symbolique pour l’homme épris de justice et de paix. Jusqu’à son départ pour l’éternité en mars 2020, le président national de l’Udc a toujours été marqué par l’impact de ces assises sur la paix et la stabilité du Cameroun. Si les Camerounais avaient pu dompter toutes les divisions ambiantes pour faire la paix en cette époque, l’homme politique n’avait cessé d’appeler à l’institutionnalisation d’une journée de réflexion nationale chaque année. Il proposait de ce fait la date du 13 novembre en souvenir du supplément d’âme national du 13 novembre 1991. Surtout faut-il le préciser, parce qu’il était aux premières loges des négociations pour trouver le chemin de la paix et fermer définitivement la porte à la période dite des braises ardentes. Ce 13 novembre 1991, rappelle Patricia Tomaïno Ndam Njoya, il y avait eu « l’hymne à l’unité, chanté par les femmes, ayant à leur tête Madame Keutcha Julienne brandissant et célébrant l’Arbre de la paix. La surprise était grande de voir toutes ces femmes de tous les horizons réunis en un ensemble cohérent qui transcendait les clivages politiques et ethniques. Toutes ces femmes qui pourtant s’affrontaient quelque temps auparavant avaient réussi le tour de s’unir autour de l’arbre de la paix ». Elle poursuit en indiquant que la Tripartite et l’Arbre de la paix sont des symboles qui interpellent tous les Camerounais et doivent être célébrés comme des acquis qui éclairent et guident la communauté, la collectivité à sortir comme un seul homme des troubles, des dysfonctionnements de tout genre. « Il est en effet question lors des réflexions, débats et échanges, de faire ressortir des concepts et des symboles que distillent nos valeurs traditionnelles dans leurs riches diversités ainsi que ce que nous offrent les valeurs des confessions religieuses à l’exemple du christianisme et de l’Islam », précise-t-elle avant d’indiquer qu’à tout cela, il faut y ajouter nos héritages culturels comme ceux des pères fondateurs qui ont hissé le Dialogue, les concertations, la recherche du consensus comme voies pour pérenniser les acquis de l’unité nationale retrouvée et des mutations qui s’imposent dans la vie des sociétés. « Il sera ainsi question d’esquisser les formules d’approche, les méthodes pour inculquer ces valeurs, l’éthique, pour qu’elles deviennent les fondements, l’éclairage, les dynamiques de la vie et des activités, des individualités et des institutions », comme l’envisageait le Dr Adamou Ndaml Njoya.