Annonce de la mort de Paul Biya : ce que cela a coûté aux Camerounais, les mauvaises nouvelles s’enchaînent

La polémique entourant l'absence et l'état de santé du président camerounais Paul Biya a des répercussions inattendues sur les marchés financiers internationaux. Selon les principaux analystes financiers, cette situation provoque une forte chute des obligations camerounaises en dollars et suscite des inquiétudes quant à la stabilité politique du pays.

Bloomberg Africa rapporte que "les obligations en dollars du Cameroun ont chuté d'un tiers". Cette baisse s'est accentuée suite aux déclarations jugées peu convaincantes des membres du gouvernement et des cadres du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC).

L'incertitude autour de l'état de santé du président Biya a, selon Bloomberg, "soulevé des inquiétudes au sujet d'une potentielle bataille de succession au Cameroun". Cette situation a considérablement réduit la capacité du pays à emprunter auprès des bailleurs de fonds et des partenaires bilatéraux.

Le Financial Times souligne que l'insistance du gouvernement à affirmer que "le président n'est pas mort" sans fournir de preuves concrètes a renforcé les spéculations sur les places financières internationales. Les experts craignent que cette situation ne conduise à une potentielle insolvabilité du pays, ce qui pourrait engendrer une instabilité politique.

La frilosité des investisseurs a été exacerbée par les communications jugées "incohérentes et non convaincantes" de plusieurs hauts responsables gouvernementaux. L'interdiction faite aux médias d'évoquer l'état de santé du président et les menaces de "représailles" contre les journalistes et internautes s'intéressant au sujet ont également contribué à accroître les tensions.

Cette crise de confiance sur les marchés financiers intervient à un moment critique pour l'économie camerounaise. Les analystes surveillent de près l'évolution de la situation, craignant que l'incertitude politique ne se transforme en une crise économique plus large.

Face à cette situation, de nombreux observateurs appellent à une communication plus transparente de la part des autorités camerounaises afin de rassurer les investisseurs et de stabiliser les marchés financiers.