Annonce forte : Kamto, Tchiroma et Maigari ont pris leur décision

À l’approche de la bataille électorale dans les urnes, plusieurs possibilités s’offrent aux acteurs politiques. C’est le moment de nouer des alliances, signer des accords, se serrer les coudes pour venir à bout de "l’ennemi" à battre, etc. En l’occurrence, écarter le président du parti au pouvoir sera une tâche loin d’être facile, mais les solutions ne manquent pas.

L’une d’elles, venant de Jean-Paul Ntsengue, consiste à la probabilité que l’Ouest pactise avec le Grand nord dans une sorte de schéma dans lequel un candidat aiderait l’autre à prendre le pouvoir pour qu’il le lui repasse plus tard en 2032.

Mais dans ce cas, en faveur de quel leader du Grand Nord, Bello Bouba Maigari ou Issa Tchiroma Bakary, se demande Ntsengue qui, faut-il le rappeler, a failli déposer sa candidature pour la même élection présidentielle.

De mémoire, le Conseil électoral a justifié sa décision d’exclure Maurice Kamto par le fait que le parti sous la bannière duquel il a candidaté, le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), soutenait déjà un autre candidat, Dieudonné Yebga. En revanche, les avocats de Maurice Kamto et d’Anicet Ekane qui est le président de Manidem ont affirmé que le parti ne soutenait aucunement Yebga et que la non-qualification de Kamto était purement une décision injuste et politiquement incorrecte.

Pour l’instant, après l’exclusion de Maurice Kamto de la partie, deux candidats se détachent du lot. Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre ayant servi dans le gouvernement de Joseph Dion Ngute avant de démissionner et Bello Bouba Maigari qui fut Premier ministre du pays.

Des sources indiquent que le régime de Paul Biya redoute actuellement une coalition solide entre Bello Bouba Maigari, Issa Tchiroma Bakary et Maurice Kamto. Les trois fois hommes forts du pays en ce moment. Les personnes proches du parti au pouvoir indiquent que si elle se produisait cette coalition, plusieurs membres du gouvernement démissionneraient immédiatement de leurs fonctions.

À la question de savoir si elles rejoindront le trio formé pour servir l’alternance aux Camerounais, nous n’avons pas obtenu de réponse, mais on peut facilement la deviner, la nature ayant horreur du vide. C’est une menace potentielle qui plane sur la tête du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) à quelques mois seulement du grand rendez-vous qui lui donne déjà trop de soucis. Ce que nous savons, c’est que les trois hommes ont d’ores et déjà accepté de réfléchir à la chose, cette décision, ils l’ont déjà prise.