Antagonisme autour des Lions : Pourquoi pas un remaniement pour tomber la fièvre ?

Lions Indomptales du Cameroun

Mon, 26 Sep 2022 Source: www.camerounweb.com

A moins de 2 mois de la 22ème coupe du monde au Qatar, l’équipe nationale du Cameroun est à nouveau rattrapée par ses vieux démons de d’auto neutralisation.

A moins de 2 mois de la 22ème coupe du monde au Qatar, l’équipe nationale du Cameroun est à nouveau rattrapée par ses vieux démons de d’auto neutralisation. Ça recommence à sécréter très fort, les hormones camerouno-camerounaises pour ruiner la confiance et l’unité de tous derrière les Lions indomptables. L’ambiance est électrique, tranchant à séparer âme et esprit, os et moelle. Cela se fait depuis un certain temps, depuis la qualification héroïque de l’équipe nationale, qu’il n’y a plus de place à la neutralité au sein de l’opinion, et bien plus, des intelligences sont à l’œuvre pour un antagonisme plus tranché entre les partisans de Samuel Eto’o et ses adversaires qui se recrutent dans tous les chapitres du livre de l’immobilisme au Cameroun. Dans cette opposition serrée des clans, où les uns sont les allumettes et d’autre de l’essence, il y a fort à craindre qu’un clash ne produise le big bang, le grand chambardement. Personne n’a intérêt à ce qu’il en soit ainsi surtout au moment où la Fecafoot on sérine que souler le trophée le 18 décembre n’est pas une vue de l’esprit. Tous les regards sont désormais tournés vers Etoudi comme en 1990, non pas pour trouver un Roger Milla providentiel, mais pour appuyer sur le bon bouton qui renverrait dos à dos les différents protagonistes. Le changement des titulaires des portefeuilles de certains départements stratégiques pourraient produire une désescalade, une certaine reconversion ou un recyclage des agendas de tant d’acteurs. Il y a au premier chef l’affaire de l’équipementier des Lions qui envenime toutes les tensions et les clivages. Le patron de la Fecafoot a rompu il y a un bail le contrat avec la firme française « Coq Sportif ». Tsinga a déjà tiré toutes les conséquences des prestations insuffisantes de cet habilleur et s’est décidé de se jeter corps et âme dans les bras de « One all sports » Depuis lors, le Coq n’a cessé de chanter à haute voix, rencontrant à qui mieux mieux les autorités du pays. Le lobbying à outrance, naturellement n’arrange rien surtout au moment où Eto’o et les siens ne prennent aucune précaution pour dire à qui veut les entendre que la firme Coq court dans le sac. Ce n’est plus que l’arbitrage de Paul Biya qui est désormais attendu, et en légaliste, on le voit mal désavouer ouvertement les choix du président de la Fecafoot. L’autre touche de Paul Biya qui pourrait tomber comme une bénédiction pour l’équipe, est de construire par sa signature la paix entre ce qu’il est convenu d’appeler le camp Eto’o et celui de Seidou Mbombo Njoya. C’est d’ailleurs là, faudrait-il le reconnaître, la matrice de tous les antagonismes. Beaucoup n’ont pas toujours pardonné à Samuel Eto’o d’être passé par le trou d’une aiguille pour ravir le fauteuil de la Fecafoot. Dans cette perspective, des sommités ministériels jusqu’aux supporters des clubs de foot dans les gradins, dans les marchés, dans les bureaux et sur les places publiques, les deux camps se regardent en chiens de faïence. La défaite au premier match de préparation des Lions face à l’Ouzbékistan vendredi dernier, a livré un parfum de l’ambiance délétère qui va accompagner les Lions dans leur périple au Qatar. Sans nul doute qu’à Etoudi on prend chaque jour les différents paramètres qui auto annihilent les prestations des ambassadeurs du Cameroun à la première coupe du monde organisée par un pays arabe. La température ne fait que monter avec le temps, au point où on se demande ce que fera Paul Biya si ce n’est un remaniement ministériel.

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