C’est la fête au Palais de l’Unité. La première dame du Cameroun Chantal Biya a célébré le 04 décembre son 53ème anniversaire. Pour marquer l’évènement une réception a eu lieu dans les jardins du palais présidentiel.
Etaient invités, des membres de la famille et quelques dignitaires triés sur le volet. Le moment attendu de la soirée fut la sortie du couple présidentiel. C’est Chantal Biya, la première à rejoindre les invités. Toujours élégante, la première dame fidèle à ses habitudes était pour la circonstance habillée en couleurs vives. Alors que les invités lui chantaient le fameux « Joyeux anniversaire », elle pique une grosse colère et demande aux invités de faire de la place à son mari qui ne tarda pas à sortir. Paul Biya bien, l’homme Lion porte bien ses 90 ans. Même si sa mobilité et réduite, le président de la République n’a pas perdu ses habitudes. Il a tenu à serrer la main à tous les convives.
C’est ainsi que la suite du parcours scolaire de Chantal se trouve brutalement perturbée, face au dénuement de la maison. Elle comprend qu’elle va devoir se prendre en main, être plus sensible aux regards portés sur elle, sur le chemin d’école, ou ceux des amis de sa mère.
La situation est si difficile qu’elle ne peut continuer de résister à l’assaut des mâles nantis. Même sa mère Rosette l’y pousse, à sa manière, en vantant les charmes de sa progéniture. Chantal se libère de son tract, et aborde ainsi son destin de femme, pour assurer sa survie.
Elle devient adulte en y étant poussée par la faim. Et, loin de l’épanouissement escompté, cet épisode du bonheur par l’amour va la plonger dans une saison encore plus dramatique. Elle prend précocement une grossesse, avec l’un des bienfaiteurs qui la comblaient, une situation imprévue qui, petit à petit, va faire baisser les sollicitations, bouleversant les ambitions de sa mère.
En plus de se prendre en charge, Chantal doit élever ses jumeaux, en s’appuyant sur une Rosette qui ne lui a toujours pas pardonné son accident, et un géniteur violent et absent. Être à la hauteur de ses responsabilités au quotidien relève du miracle. Chantal a appris très tôt à compter sur la chance et sur un dieu au secours des pauvres. Mais la roue de fortune ne lui sourit pas toujours.
Se sentant à bout, elle pense de plus en plus à son père qui pourrait tout au moins la prendre dans ses bras. Les amants gentils de sa mère ne pourraient combler ce désir profond. En effet, Chantal étant métisse, certains compromis s’avèrent peu évidents avec les amants camerounais de sa mère, elle se trouve condamnée à retrouver son blanc de père.