À travers une déclaration vendredi à Yaoundé, ces acteurs apolitiques remercient le chef de l'État et l'invitent à se présenter à la prochaine présidentielle.
Au cours d'un point de presse tenu le 19 février au parc à camions du quartier Mvan (Yaoundé), organisé par l'Association des acteurs des transports pour la paix et le développement (Atrapad) que préside Pierre Nyemeck Ntamack, les promoteurs du secteur, leaders d'organisations et autres travailleurs ont exprimé leurs remerciements au chef de l'État et à son gouvernement pour le train de mesures prises «en temps opportun», afin de lutter contre la vie chère au Cameroun.
Il s'agit notamment de «la baisse du prix des carburants (20 francs sur le super et 25 francs sur le gasoil, Ndlr) à la pompe, l'augmentation des allocations familiales, la revalorisation des taux de cotisations sociales (qui passent de 7 à 8,4%, Ndlr), la réduction du coût de certaines taxes et impôts, l'institution de l'assurance volontaire, la réactivation du Fonds de garantie automobile, la création du Comité national de suivi des accidentés de la route, la mise à disposition d'un montant spécial de 100 milliards Fcfa pour la réhabilitation de certains axes routiers, l'aménagement de la Ring-road et la signature de l'arrêté portant création des brigades le transport routier clandestin». Les signataires ont aussi félicité les pouvoirs publics pour «la réhabilitation des aéroports du Cameroun, la modernisation de la Camair-Co, le développement des nouvelles infrastructures ferroviaires et routières, le développement de nouvelles infrastructures ferroviaires et routières et l'aménagement d'un deuxième pont sur le Wouri...».
Au-delà des remerciements.
Pour les syndicalistes, «il vaut mieux continuer avec une personne que l'on connaît (le président Paul Biya, Ndlr) que celle que l'on ne connaît pas». Et El Hadj Oumarou Dandjouma, coordonnateur du Bureau de fret terrestre du Cameroun, de renchérir : «En cette période où le Cameroun mène une guerre contre Boko Haram, le président Paul Biya est le seul capable de permettre à notre pays de venir à bout de cet ennemi de la nation.»
Conscients de ce que ce secteur représente au moins 30% du produit intérieur brut (Pib), à travers une déclaration envoyée à l'homme du Renouveau, les transporteurs routiers ont invité «le chef de l'État, Son Excellence M. Paul Biya, à se présenter à la prochaine présidentielle». Et M. Nyemeck Ntamack d'ajouter : «Les syndicats constituent aujourd'hui une force de propositions et un partenaire indispensable des gouvernants, dans la conduite des affaires d'un État.» Ce d'autant plus que ce sont les transporteurs qui assurent le déplacement des personnes ainsi que la distribution des biens et richesses, à l'intérieur comme à l'extérieur.
Doléances.
L'occasion faisant le larron, les transporteurs, qui ont associé les motos-taximen de la ville de Yaoundé dans leur démarche citoyenne, ont dénoncé des maux auxquels le secteur est confronté. Il s'agit particulièrement du «non-respect des résolutions issues des concertations tripartites, la promotion du transport routier clandestin par certaines autorités publiques, le prélèvement abusif de la Tva sur les passagers dans le transport interurbains des personnes et le nombre excessif des intervenants dans la chaîne des contrôles routiers sur les grands axes routiers et les corridors».
À la tribune d'honneur ce jour à Mvan, se trouvaient plusieurs hauts responsables du ministère du Commerce. De là à subodorer que leur patron, qui côtoie régulièrement bien des syndicats camerounais dans le cadre du combat contre la vie chère, n'était pas un catalyseur de cette initiative qui a mobilisé du beau monde, il n'y a qu'un pas...