Les députés annoncés auraient été menacés par leurs « preneurs d’otage ».
«L’honorable est en route pour Yaoundé». Un proche de l’honorable Joseph Mbah Ndam l’indiquait dimanche dernier, alors que le vice-président de l’Assemblée nationale venait d’annoncer dans cameroonjournal.com, qu’il ne retournera plus à Yaoundé. Dans la même interview, l’ancien président du groupe parlementaire Social democratic front (Sdf) à l’Assemblée nationale, déclarait que «à partir du 1er octobre, on regardera du côté de Buéa, plutôt que Yaoundé». Dénonçant pêle-mêle les misères des populations de la rive gauche du Moungo. Et «je ne peux pas être contre le peuple, mon peuple» le député de la Momo. En clair, l’homme partageait les idées et le mouvement lancé par les sécessionnistes depuis quelques semaines.
Mais depuis le début de la semaine, le député du Sdf est à Yaoundé. Autant que Joseph Wirba, le député «rebelle» du Bui qui avait marqué son attachement aux revendications socioprofessionnelles des avocats et enseignants, ainsi que trois autres membres de la Chambre basse du Parlement, annoncés comme démissionnaires. Réunis en urgence mardi, le bureau de l’Assemblée nationale, élargi aux autres partis présents à l’assemblée nationale, a nié toute information relative à la démission de députés.
Joseph Banadzem, le président du Groupe parlementaire Sdf à l’assemblée nationale, déclarait également que le bureau du groupe parlementaire n’a reçu aucune lettre dans ce sens. Il s’avère selon des sources, que Mbah Ndam, en week-end à Batibo, son village, a été pris en otage par les partisans de la sécession et «pris au piège, il ne pouvait pas dire autre chose que ce que voulaient entendre ces gens ». Le principal concerné, Mbah Ndam, se réfugie désormais dans le mutisme.