Après le Assimi Goïta , voici la surprise que Paul Biya réserve à France 24

France 24 pourrait être fermé au Cameroun

Sat, 19 Mar 2022 Source: www.camerounweb.com

• Le Mali a suspendu France 24 et Rfi

• Le Cameroun envisage la même sanction à France 24

• Tout est parti d’un reportage sur les jeunes Camerounais abandonné en Ukraine



Les ondes FM de RFI sont coupées dans tout le Mali depuis quelques jours déjà. C’est la décison prise par les autorités maliennes de la transition. Cette décision est intervenue après la diffusion sur ces deux médias de témoignages faisant état d’exactions de l’armée malienne dans le centre du pays. Après le Mali, le Cameroun pourrait réserver le même sort notamment à France 24. Après la sortie du gouvernement suite à un reportage sur les conditions d’abandon des Camerounais en Ukraine, le pouvoir de Paul Biya envisagerait sérieusement de suspendre le média.

Dans un communiqué daté de mercredi et publié jeudi matin, le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga "rejette catégoriquement ces fausses allégations contre les vaillantes FAMa", les forces armées maliennes. Le gouvernement "engage une procédure (...) pour suspendre jusqu'à nouvel ordre la diffusion de RFI (...) et France 24", annonce le communiqué.

Au Cameroun, c’est le Ministre des Relations Extérieures qui est monté au créneau pour pester contre le reportage de France 24 sur les jeunes Camerounais bloqués en Ukraine. Selon le pouvoir Camerounais, ce dossier est un montage grotesque qui vise à saper les efforts de Paul Biya dans le cas des Camerounais en Ukraine. « Le Ministre des Relations Extérieures informe l'opinion publique nationale et internationale que, suite à la crise en Europe de l'Est, le Gouvernement camerounais a été et demeure très sensible à la situation des compatriotes vivant dans cette zone.

Aussitôt après le déclenchement de cette crise, le Chef de l'Etat, comme à son habitude a donné des instructions diligentes au Gouvernement en vue de prendre des mesures urgentes et nécessaires pour l'encadrement consulaire et la prise en charge de tous les compatriotes en situation de détresse », avait rappelle le gouvernement.

Selon le journaliste Remy Ngono qui officie sur Rfi, le pouvoir de Paul Biya prépare une mauvaise surprise pour France 24 après ce reportage. Ce qui n’est pas tout à fait surprenant. Depuis, des indiscrétions font état d’une colère noire à Etoudi contre la chaîne française. Mais Paul Biya va-t-il franchir le pas comme Assimi Goïta ? Le jour à venir nous édifieront.



Des Camerounais tués et abandonnés en Ukraine : le reportage choc de France 24



Au moins deux Camerounais ont perdu la vie depuis le début des opérations militaires de la Russie en Ukraine. Le bilan risque de s’alourdir si rien n’est fait. Alors que d’autres pays prennent contact avec les autorités russes et ukrainiennes afin de faire sortir leurs ressortissants des zones d’affrontement, au Cameroun, c’est le silence total. Les dizaines de compatriotes sont sans soutien à Kiev (Kiev). Terrés dans une habitation, ils multiplient les vidéos pour appeler Paul Biya à l’aide.

‘‘Ils sont des dizaines de Camerounais à être bloqués en Ukraine sans aucune perspective d'évacuation. Des étudiants, des travailleurs mais surtout des familles avec femmes et enfants. Ils sont obligés de se terrer dans des abris pour échapper aux bombardements. Leurs nombreux appels à l'aide aux autorités camerounaises sont restés sans réponse’’, relate France 24 dans un reportage.

Pratiquement sans provision, ces Camerounais qui ne demandent qu’à quitter les zones d’affrontement pourraient désormais mourir de faim si rien n’est fait. ‘’ On a eu la chance de pouvoir faire certaines courses. On a acheté du riz, du sucre, de la farine. On mange une fois par jour avec les enfants. C'est très compliqué’’, confie un membre du groupe.

A Douala, c’est l’inquiétude. Les familles des Camerounais pris entre deux feux en Ukraine sont désespérées face au silence des autorités gouvernementales. Les parents aussi appellent Paul Biya à sortir leurs enfants des zones de combat.

Source: www.camerounweb.com