Après le Hadj, Biya ordonne d'indemniser les habitants de Dikolo, voici le montant offert

Ils vont être indemnisés

Thu, 2 Jun 2022 Source: www.camerounweb.com

• Le conflit foncier de Dikolo-Bali affligent les habitants

• Des habitants ont été chassés manu militari de leur domicile

• Ils vont être indemnisés



Il y a quelques semaines, le gouvernement de Paul Biya a exproprié des populations de Dikolo-Bali. Celles-ci ne se laissent pas faire jusqu’ici, clamant haut et fort l’injustice qu’elles subissent dans cette affaire. En effet, les habitations déguerpies ne sont pas bâties illégalement. Mieux encore, les citoyens dépossédés n’ont pas été indemnisés en amont. Ça va être chose faite dans peu de temps.

C’est en vue de construire l’hôtel Marriott de Douala qui sera composé de deux cent quatre-vingt (280) chambres que les populations de Dikolo-Bali ont été déguerpies de leurs habitations le 14 mai 2022.

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Une vue partielle des bâtiments détruits

Le lanceur d’alerte camerounais, Boris Bertolt avance sur sa page Facebook que « chaque famille déguerpie à Dikolo-Bali doit recevoir au moins vingt (20) millions de francs CFA d’indemnisation ».

De mémoire, selon le décret du Premier ministre, soixante-trois (63) titres fonciers sont officiellement concernés par le déguerpissement de ce 14 mai 2022. Pour un montant global d’indemnités de 322,5 millions de francs CFA, représentant les pertes de droits fonciers et/ou des destructions de biens.

Dikolo : un influent avocat derrière le peuple Sawa fait trembler Biya et son entourage

Des populations Sawa vivant à Dikolo (dans la ville de Douala) ont été expulsées. Cette expropriation retentit dans la cité comme une injustice sous-tendue par des raisons économiques insensées. Malgré les cris de détresse sans cesse grandissants, les dirigeants camerounais ne fléchissent pas. Les habitants n’ont pas non plus l’intention de laisser tomber si facilement.

L’avocate Michelle Ndoki a fait appel aux « enfants de sa terre » pour aller jusqu’au bout de leurs revendications pour obtenir justice. Sur sa page Facebook, la femme de droit a expliqué que la lutte pour reprendre ce qui leur appartient est ô combien noble.

« Le gouvernement de la République ne saurait rester sourd à l’appel de détresse d’un individu, d’un citoyen, d’une communauté », dit monsieur Samuel Ivaha Diboua, Gouverneur de la région du Littoral. Eh bien, enfants de ma terre n’appelons pas à la magnanimité ou à la charité, dont nous pouvons aisément nous passer. Appelons à la justice. Mais que les choses soient dites, et qu’elles soient claires : nous ne sommes pas en détresse, c’est terminé.

Nous sommes debout, conscients de notre force et de nos droits et déterminés à obtenir justice. Et si notre coin de terre, Sawa, y’Ekomboa Mwaye, est à nouveau le point de départ de cette ère pour notre grande et belle nation, alors loué soit le Très Haut. Malgré les circonstances, bonne fête à toutes les mamans de ma terre.

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