Après Martinez Zogo,le corps mutilé d'une journaliste retrouvé à Yaoundé

Dddd Journaliste Poignardeee La journaliste poignardée

Wed, 10 Apr 2024 Source: www.camerounweb.com

Le dimanche 7 avril, le corps sans vie de Sylvie Louisette Ngo Yebel, journaliste de formation et communicante, a été retrouvé mutilé dans le quartier Elig-Edzoa, en plein cœur de Yaoundé, la capitale camerounaise. Ce meurtre sordide intervient dans un contexte où le pays est encore sous le choc de l'assassinat du journaliste Martinez Zogo.

Sylvie Louisette Ngo Yebel, mariée et résidente du quartier Odza, était chargée de communication au secrétariat exécutif de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac). Avant de rejoindre cette institution, elle a occupé le poste de responsable de la communication de l’organisation Traffic à Yaoundé.

Son corps a été retrouvé sectionné en trois parties et emballé dans deux valises, suscitant l'horreur et l'indignation parmi ses collègues et ses proches. La journaliste avait été enlevée la veille de la découverte de son corps, mais aucune alerte n'a été émise avant cette macabre découverte.

À ce jour, aucune information n'a filtré concernant l'identité des agresseurs et leurs motivations. Les questions se multiplient : ce crime est-il lié à son activité professionnelle ? Pourquoi a-t-elle été enlevée ? Les enquêtes lancées à Yaoundé devront faire la lumière sur ces événements tragiques.

Face à cet acte d'une extrême violence, le Réseau des communicateurs pour l’environnement et l’information en Afrique centrale (Receiac), auquel appartenait Sylvie Louisette Ngo Yebel, a publié un communiqué de presse condamnant fermement cet assassinat. Raoul Siemeni, président de l'organisation, a qualifié ce crime de « barbarie rare » et d'« affront à la dignité humaine ». Il a également dénoncé la « violence » et la « cruauté insoutenables » de cet acte, qui ne doit « en aucun cas rester impuni ».

Le Receiac a appelé le gouvernement camerounais à agir rapidement pour l'ouverture d'une enquête approfondie afin de « faire toute la lumière sur cet assassinat dans les meilleurs délais ». La société civile et la profession attendent des réponses et des mesures concrètes pour garantir la sécurité des journalistes et des communicateurs dans le pays.

Ce nouveau drame qui frappe la profession souligne une fois de plus la nécessité de protéger les journalistes et les communicateurs au Cameroun, où la liberté de la presse est régulièrement menacée. Les autorités doivent prendre des mesures pour garantir la sécurité de ces professionnels et lutter contre l'impunité qui entoure les crimes commis à leur encontre.

Source: www.camerounweb.com