Plus d’un mois après le mouvement de grève observé par des enseignants des écoles primaires catholiques, le 10 novembre 2015, le Secrétaire à l’Education (Seduc) de l’archidiocèse de Douala, le père Alain Désiré Amassola, a convié les médias ce 18 décembre pour une mise au point. Il était ainsi question de revenir sur les revendications des instituteurs et sur les différentes actions entreprises par l’Eglise dans l’amélioration de leurs conditions de travail. Car, assure le Seduc, « l’Eglise est consciente des difficultés énormes que rencontrent les enseignants ».
Dans le sens donc des efforts fournis, le père Alain Désiré Amassola est tout d’abord revenu sur les différents réajustements salariaux depuis 2002. Sans oublier les primes diverses, les avancements, etc. Tout cela a débouché sur un accroissement de 6% pour la totalité des enseignants. Aussi rappelée, l’affiliation à divers établissements financiers de la place, avec une ligne de crédits scolaires pour aider au financement de l’éducation de leurs enfants. Au niveau de l’économat catholique, les enseignants bénéficient de prêts scolaires et prêts pour la maladie, la construction, le sinistre, ceci sans intérêt. Et depuis novembre dernier, il n’y a plus de salaire à moins de 50 000 F.
Deux mesures à venir : dans les prochains jours, il sera mis à la disposition des enseignants catholiques de l’archidiocèse de Douala un médecin pour des consultations gratuites et les premiers soins. Il est également question de la prime d’ancienneté au niveau de l’enseignement de base, qui entrera en vigueur dès la nouvelle année budgétaire 2016, à raison de 2% tous les quatre ans.
Autre sujet au cours de la rencontre, l’initiative de réhabilitation des infrastructures scolaires catholiques dont le vieillissement est un motif de perte des effectifs. 13%, soit 2700 élèves, pour l’année scolaire écoulée. Avec une moyenne de 70 millions F dépensés chaque année depuis 2008 pour la restauration.
Pour en revenir à la grève, les autorités catholiques déclarent ne pas avoir été saisies officiellement. Même si certains médias affirment avoir reçu un préavis de grève dans leur rédaction. Document qualifié de tract par Me Bernard Misselel, conseil de l’archidiocèse, ne présentant pas les éléments le rendant légalement acceptable. De plus, parce que les procédures n’ont pas été respectées, la grève a été considérée comme « sauvage ».