Après le naufrage de 'Mudemba', les militaires prennent une décision effroyable

960 XLe Bir170915700.pagespeed.ic.yPDu5ZCJOW L'armée camerounaise (image archive)

Thu, 20 Jul 2017 Source: Patrice Nouma

Ceux qui protègent de Cameroun, les militaires de rang, parce qu'ils sont maltraités et se plaignent depuis des années et le gouvernement ne fait rien, sont prêts à passer l'action. Et ce ne sera pas une simple marche dans la rue comme l'a fait le contingent de retour de Centrafrique. Ce sera différent et grave.

Les généraux font croire à Paul Biya que tout va bien. Pendant ce temps, les soldats continuent de souffrir. Tel est le cas des marins du front de guerre, qui se plaignent, mais rien n'est fait.

Ils sont déjà à deux ans de missions, et aucune permission, même de 24 heures, ne leur est accordée. Leurs droits (frais de mission, frais d'alimentation et autres) leur ont été volés par leurs chefs.

Ils menacent de s'en prendre à leurs chefs, et promettent de faire un bilan plus élevé que celui de leur camarade gendarme à Kousseri. Ces propos ne sont pas à prendre à la légère, comme le problème du gendarme Jude Mbeutchou l'a été par son feu chef avec mépris et arrogance.

Les éléments du BTAP, BBR et BSA ont été démobilisés le mois dernier sans qu'un sou leur soit payé sur leurs primes volées par leurs chefs (11 millions FCFA environ chacun). Tout ce qu'on leur a donné c'est un mois de salaire en les mettant en congé d'un moi, plus quelques médailles. Ils ont chacun des arriérés de loyers impayés. Leur situation est intenable.



Mais le général René Meka avait déclaré qu'on ne peut pas donner autant d'argent à un soldat. Ce qui montre que la hiérarchie militaire ne va pas rendre justice à ce soldats.

Il faut régler les problèmes des soldats camerounais, au lieu de venir demain compter les douilles et le nombre des victimes.

Les militaires qui gardent les points sensibles au Littoral, à savoir le chantier naval, le pont sur la Sanaga, le pont sur le Wouri, la base navale, Eco Bank Bonaberi, le port de pêche, l'entreprise Broly et d'autres sont confrontés à la même situation. Ils vivent dans des conditions inhumaines, dormant dans des vieux containers et victimes des conditions de vie insupportables que leur imposent leurs chefs.

Aux chantiers navals, le colonel Ndzana Christophe, commandant de la base navale de Douala, est devenu plus un homme d'affaires qu'un officier de l'armée. Au départ, le contrat de gardiennage prévoyait que les chantiers navals devaient s'occuper des militaires qui le gardent, et les chefs avoir leur part. Le commandant Ndzana a refusé et ils ont conclu qu'il recevra 4 500 000 FCFA par mois.



Les militaires devaient percevoir 10 000 francs par jour chacun, pour un contrat de 20 jours par mois Malheureusement pour ces soldats, le colonel homme d’affaire Ndzana Christophe décide 25 000 francs par militaire les 10 premiers jours et 40 000 francs les jours suivants. Si le militaire refuse, il est exposé à une série de sanctions.

Le colonel Ndzana Christophe alias l'écraseur (parce qu'il écrase tout ce qui peut lui résister, y compris l'élimination physique comme le soldat de Premier Classe Ndji Amougou l'une de ses victimes) est devenu un homme d'affaires qui peut se permettre de construire un hôtel à Limbé pour la CAN ,un immeuble à Hassa à Douala. ( BRAVO MON COLONEL ).

Il dit aux soldats qui se plaignent pour leurs droits volés que rien de pourra lui arriver parce qu'il partage son argent avec le ministre de la défense Joseph Beti Assomo , qui lui donne les instructions en la matière. Il dit qu'il s'en fout des plaintes des soldats qui réclament des conditions de vie acceptables.

La situation de leurs camarades du pont de la Sanaga est pire, disent-ils. Comme eux, ils dorment dans des vieux containers sans lits, sous les moustiques, délaissés sans moyens de leur mission.

Ceux qui gardent le pont de Wouri font leurs besoins sur le pont, faute de toilettes. Ils se lavent et font tout sur la rivière.

A Eco Bank de Bonabéri au lieu dit 4ème étage, ils dorment à même le sol, avec armes et munitions à la portée des civils.



Au port de pêche, ils sont exposés à tous les dangers et intempéries, dès lors qu'ils dorment à la belle étoile. Ils gardent l'entreprise Broli, qui commercialise le lait, les chocolats, le riz et tout le bazar sur trois endroits: Hassa, port de pêche et place UDA. Et dans cette entreprise leurs chefs se ravitaillent, déclarant que c'est pour leurs soldats de garde, mais ils ne donnent rien aux soldats.

Tout ce qui est donné pour le ravitaillement des militaires est détourné par le colonel homme d’Affaire Ndzana Christophe.

Le général Sali Mohamadou, Com RMIA2 de la région militaire de Bonanjo couvre tous les vols de Ndzana, avec qui il partage les butins.

Et quand un soldat ose se plaindre il subit des sanctions de prison, révocation de l'armée ou des punitions.

Tous les soldats avec qui nous avons parlé sont enragés à cause des mauvais traitements qu'ils subissent et des injustices qui leur sont infligées. Ils entendent régler cette situation à leur manière, la manière forte, s'ils ne sont pas rétablis dans leurs droits et bien traités dans un bref délai.

Le général Pierre Devillier, chef d'état-major de l'armée française, vient de démissionner, parce que le nouveau Président Macron a réduit le budget de l'armée. Il a déclaré:

«Je considère ne plus être à mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des français»

Mais les généraux comme Sali Mohamadou, René Claude Meka et les autres, ne pensent plutôt qu'à s'enrichir personnellement par tous les moyens au mépris de la situation de l'armée camerounaise, y compris en volant ce qui appartient aux militaires chargés de protéger le Cameroun et les camerounais.



Monsieur le Président, Monsieur le Ministre de la défense, attention, attention, ces propos des militaires sont à prendre au sérieux. Une solution s’impose le plus rapidement possible avant un nouveau bilan des douilles

NB : Vous avez tous été émus par la tuerie de Kousserie, par un jeune gendarme. IL a massacré 4 de ses collègues dont son chef un commandant d’escadron. Le CCT a condamné ce massacre puisque rien ne peut justifier d’ôter la vie à son semblable.

Toutefois, Au Regard de certaines injustices et qui plus venant de des hauts responsables militaires ; Il y a lieu de comprendre certains crimes sans pour autant les justifier.

Source: Patrice Nouma