Le commandant du secteur militaire dénonce le phénomène au cours de la messe de clôture de la semaine des hommes en tenue à la cathédrale de Garoua.
Au cours d’une grande messe qui marquait la fin de la semaine des hommes en tenue organisée par l’aumônerie catholique militaire de Garoua le 26 novembre dernier, le Colonel Etoundi en a profité pour attirer l’attention de ses éléments au sujet de la consommation des stupéfiants par ces derniers. Un phénomène qui semble t-il, préoccupe au plus haut point les autorités militaires.
« On a remarqué que les hommes en tenue consomment trop de stupéfiants. La proportion commence à devenir importante. Mais je voudrais inviter les uns et les autres à faire attention. Nous allons désormais sévir avec rigueur. A Garoua en 2017, il y a eu 4 à 5 coups de feux d’hommes en tenue dans leurs postes de travail parce qu’ils avaient consommé des stupéfiants. Les armes qu’on vous donne ce n’est pour faire la guerre et non pour tirer en l’air », dixit le Colonel Etoundi au cours de l’homélie.
En effet, pour le colonel Etoundi, la vie de l’homme en tenue n’est pas incompatible avec la foi chrétienne. Toutefois, les forces de maintien de l’ordre ont été invitées à lire le nouveau code de justice militaire. Surtout qu’il se trouve que la hiérarchie n’a plus besoin de l’autorisation du ministre de la Défense pour ouvrir des procédures disciplinaires, apprend-on.
Par ailleurs, cette rencontre spirituelle était également l’occasion parfaite pour prodiguer des conseils aux hommes en tenue venus nombreux pour la circonstance. C’est ainsi qu’il a été demandé à ces forces de maintien de l’ordre de proclamer leur foi d’une part, mais ils ont également été invités à se marier, car pour le colonel Etoundi, c’est une étape importante pour l’équilibre et la stabilité de l’homme, peut-on lire dans le journal.
« Votre foi peut vous aider à assurer vos tâches. Certains d’entre vous sont allées jusqu’au sacrifice suprême. Votre foi peut vous aider à comprendre qu’il faut tout faire pour apporter l’unité et la paix entre les hommes », conclue t--il.