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Armée camerounaise : malgré la déroute dans le NOSO, les soldats de Paul Biya irradient le continent

L’armée camerounaise irradie le continent

Wed, 25 May 2022 Source: INTÉGRATION N°508

CINQUANTENAIRE DE L’UNITÉ NATIONALE : L’armée camerounaise irradie le continent

Elle fascine par son professionnalisme en matière de maintien de la paix au Cameroun et dans les pays voisins affectés par les troubles socio- politiques. Et elle contribue à la formation dans son espace communautaire aux métiers des armes.

Le Cameroun pavoise de son armée. Car au-delà de sa fonction régalienne de maintien de la paix sur le triangle national, elle s’échine à panser les blessures des pays de la sous-région de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). La République Centrafricaine en est une parfaite illustration. Grace à la Mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (Minusca), le Cameroun pays et les autres pays fournisseurs de contingent, ont réaffirmé leur volonté et leur engagement à continuer d’œuvrer pour soutenir de paix en République Centrafricaine (RCA). Selon la note d’information de la Minusca datant du 25 août 2021, cet engagement a été exprimé durant les rencontres entre les autorités camerounaises avec le Commandant de la Force de la Minusca, le Général Sidiki Daniel Traoré à l’occasion de la mission officielle qu’il a effectuée au Gabon et au Cameroun du 12 au 22 août 2021. «Les deux pays ont récemment consenti des efforts financiers pour renouveler les équipements majeurs de leur contingent. Au cours de ces dernières semaines, plusieurs engins blindés, des véhicules et d’autres matériels de soutien ont été acheminés en Rca pour remplacer le matériel mis à rude à preuve par plusieurs années d’opérations sur des routes difficiles», a indiqué le porte-parole de la force, le Lieutenant–colonel Abdoul Aziz Fall. Rappelant que le contingent camerounais est déployé à Bossangoa



Accueil des réfugiés Centrafricains



Plus de 145 militaires centrafricains ont trouvé refuge au Cameroun après l’offensive de la coalition Séléka qui a renversé le président François Bozizé le 24 mars 2013. Selon l’Agence Française de Presse (AFP), un officier supérieur de l’armée camerounaise fait savoir que «cent quarante -cinq mille militaires ont fui leur pays pour se retrouver au Cameroun où ils se trouvent encore». «Plus de 93 militaires centrafricains ont été accueillis le 25 mars le lendemain de la prise de Bangui à Garoua Boulai une ville frontalière de l’Est du Cameroun», a affirmé le souspréfet par intérim de cette ville Elie Nsangue Mwanjo. La porosité des frontières entre la Rca et le Cameroun a entrainé une insécurité permanente. Pour pallier à cette situation, «l’armée camerounaise a déployé des centaines de soldats à la frontière avec la Centrafrique après que les rebelles Centrafricains aient enlevé au moins 35 personnes au mois d’avril», fait savoir VoaAfrique. En plus à quelques jours des élections présidentielles et législatives en décembre 2020, la situation sécuritaire s’est fortement dégradée en Centrafrique. Les autorités camerounaises étaient en veille permanente. C’est dans ce contexte que le gouverneur de la région de l’Est Grégoire Mvongo avait présidé dans la ville de Garoua-Boulai, frontalière avec la RCA une réunion de sécurité. Il était notamment accompagné des responsables de la sécurité dont le Général de Brigade Joseph Nouna commandant de la 12ème d’infanterie motorisée.



Parade militaire



La fête de l’unité nationale est souvent l’occasion de communion entre l’armée et la population. Faisant preuve de pays hospitalier et d’accueil, le Cameroun convie les autres forces de l’ordre de la sousrégion pour immortaliser ces moments forts. C’est le Cas de l’armée tchadienne conviée à la 43ème fête de l’unité nationale. À cette occasion deux détachements de l’armée tchadienne ont participé à la grande parade militaire et civile. Les autorités camerounaises par cet acte, ont tenu à signifier leur reconnaissance à l’armée tchadienne, dont le détachement de 2500 hommes combattent depuis aux cotés de l’armée camerounaise afin d’éradiquer la secte islamiste Boko Haram, qui a conduit plusieurs incursions meurtrières dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, frontalière au Nigeria. Pour rappel , répondant à l’appel de son homologue dans la croisade contre Boko Haram , Idriss Deby Itno, le chef de l’Etat tchadien avait conduit le 17 janvier 2015 , un convoi de 400 véhicules de l’armée tchadienne jusqu’aux frontières du Cameroun , pour appuyer les forces de défense camerounaises alors en guerre depuis plusieurs mois contre la secte Boko Haram «Nous ne pouvons pas rester indifférents à ce se passe chez nos voisins . Le Cameroun est la porte d’entrée et de sortie du Tchad sur le plan économique. Donc nous sommes les plus proches et les plus concernés par ce qui se passe au Cameroun. Le Cameroun ne doit pas faire face seul à cette nébuleuse qui a fait trop de mal aux populations innocentes du Cameroun comme du Nigéria» avait déclaré le Président Idriss Deby Itno d’alors.



Le Congo



En 2019 le Congo a communié avec l’armée camerounaise. Toute chose qui a contenté leur représentation diplomatique. Avec la participation d’un contingent congolais de para-commando à la fête de l’unité nationale l’ambassadeur Valentin Ollesssongo avait rappelé les liens «de fraternité entre les deux pays». C’était leur toute première participation au défilé du 20 mai à Yaoundé. Il faisait partie des invités spéciaux du président Paul Biya. Il s’agissait en effet d’une unité du groupement de para commando constitués de 160 éléments. 144 dans le carré avec quatre chefs de section, un drapeau et sa garde ainsi qu’un commandant à la tête du carré. Au lendemain de cette occasion, le diplomate a rappelé l’état de la coopération entre les deux pays depuis plusieurs années. D’abord une frontière commune entre le Cameroun et le Congo qui partagent et prônent le vivre ensemble. Les armées en contacts réguliers dans le cadre de la sécurisation des frontières, la protection de l’environnement et la lutte contre le braconnage, sans oublier le domaine de la formation où le Congolais et Camerounais se côtoient depuis plusieurs années. La présence de contingents armés des pays voisins à la fête de l’unité nationale de chaque édition témoigne de la volonté du Cameroun, plaque tournante de l’Afrique Centrale de travailler en synergie dans tous les domaines, pour consolider leurs relations.



Assistances techniques



Au lendemain de la catastrophe de Bata en Guinée Equatoriale qui s’est passée le 7 mars 2021 dans une caserne militaire du district de Nkoa Ntoma, Paul Biya avait dépêché une mission humanitaire. Conduite par les ministres de la Défense Joseph Beti Assomo et de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji elle a apporté une cargaison de médicaments aux victimes. A Bata, le contingent camerounais était aux cotés des blessés et des familles afin de leur remonter le moral. L’expertise camerounaise sera aussi mise en contribution pour les besoins d’enquête et la reconstruction des ouvrages détruits. Au niveau national, l’armée camerounaise n’est pas insensible aux problèmes d’insécurité dont sont victimes les populations dans l’Extrême-Nord. En 2020, le ministre de la Défense (Mindef) et de l’Éducation de Base (Minedub) ont signé un accord de collaboration pour la construction et la réhabilitation des salles de classe dans les localités ciblées par le terrorisme dans l’Extrême-Nord. Au cours de la cérémonie de signature le Mindef Joseph Beti Assomo avait précisé que l’intervention du génie militaire ne s’inscrit pas dans un but mercantiliste, mais plutôt dans la suite de plusieurs projets déjà confiés par plusieurs autres administrations publiques à ce corps dont «l’expertise est avérée».



Écoles de formation



Le Cameroun est doté des grandes écoles de formation, qui forme les ressortissants de la Cemac aux métiers des armes. On peut citer l’Eiforces (École Internationale des Forces de Sécurité créée par décret présidentiel le 22 mai 2008, l’Ecole Militaire Interarmes du Cameroun (Emia), École Supérieure Internationale de guerre (ESIG). Pour Elle forme civils, policiers, gendarmes au niveau tactique, opératif et stratégique dans le domaine de la sécurité et du maintien de la paix. Les formations sont destinées aux individus comme aux unités constituées. Centre d’excellence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de l’Union Africaine (UA), l’école a déjà formé plus de 3000 civils, policiers et gendarmes de 24 pays africains. D’ailleurs le 15 juin 2021, le Collège des Hautes Etudes de Stratégie et Défense (CHESD) a dans le stricte respect des gestes barrières, reçu une délégation venant de la République du Cameroun, composée de 57 personnes, cadres et stagiaires de l’Ecole Internationale des Forces de Sécurité (Eiforces) de Yaoundé. La délégation était placée sous la conduite du Général de Brigade André Patrice Bitoté. Ces derniers ont effectué ce voyage en République Démocratique non seulement dans la poursuite de leurs enseignements, mais aussi pour renforcer les relations de coopération et d’échanges qui existent entre l’Eiforces et le CHESD, les deux étant des centres d’excellence de la Communauté économique proche des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).



Sécurisation des frontières



Le Bataillon d’Intervention Rapide (Bir), brille dans la sécurisation des frontières maritimes et la surveillance aérienne pour la stabilité des Etats membres de la Cemac. Selon l’Agence de presse panafricaine, dans la nuit du 12 au 13 juin 2020, les forces de sécurité (Force BIR coté) ont neutralisé 6 pirates qui s’étaient aventurés au large de d’Idabato (péninsule de Bakassi) dans un flying-boat de 2 moteurs de 150 cv. En plus pour sécuriser les frontières dans l’Adamaoua, le coordonnateur général du Bataillon d’Intervention Rapide le Colonel François Péléné avait inauguré une base à Gbatoua Godolé dans l’arrondissement de Meiganga en présence des autorités locale le 10 novembre 2020. Peut-on lire dans les colonnes de Cameroon Tribune. À cette unité spéciale s’ajoute la Force Multinationale Mixte (FMM). Elle est une armée composée d’éléments de cinq forces armées africaines en 2015 à savoir le Cameroun, le Tchad, le Benin, le Nigéria et le Niger. Elle est connue sous son appellation anglaise Multinational Joint Task Force (MNJTF). Grace à cette force, les Etats du bassin du Lac Tchad unissent leurs forces, pour contrer la menace djihadiste. La force mixte a connu quelques avancées. Cette collaboration a permis aux forces des différents pays d’apprendre les unes, les autres, de promouvoir l’idée d’une coopération transfrontalière et d’améliorer la coordination tactique. Des opérations conjointes au cours desquelles les troupes tchadiennes étaient souvent déployés dans d’autres pays ont permis d’endiguer l’expansion de Boko Haram en 2015 et 2016 , et de faire pression sur le groupe , qui est ainsi scindé en au moins trois factions. Selon International Crisis Group de courtes offensives de la FMM en 2017 et 2018 ainsi qu’une opération plus soutenue en 2019 ont par ailleurs permis de faire reculer les insurgés , de libérer les civils capturés ou piégés dans les zones que Boko Haram contrôlait et de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire. Pour conclure l’armée camerounaise sous le haut commandement du Président de la République Paul Biya, et du ministre de la Défense (Mindef) Joseph Beti Assomo joue un rôle efficace dans la stabilité du Cameroun, et du renforcement des liens de coopération et d’intégration pour endiguer le terrorisme et autres spasmes qui plombent le développement des États africains.

Source: INTÉGRATION N°508