Les personnels soignants qui ont été arrêtés dans le journée d'hier lundi 05 juin, suite aux mouvements d'humeurs qu'ils ont organisé, ont été libérés dans la soirée.
D'après une source, parmi les grévistes interpellés, le préfet du département du Mfoundi a demandé leur libération "sans condition".
Les intimidations de la police et des autorités camerounaises n'ont donc pas eu d'effets, sur la détermination des grévistes. D'ailleurs, ils se donnent rendez-vous pour de nouvelles manifestations ce mardi à 7h.
Sur les réseaux sociaux, la nouvelle de la libération des soignants grévistes et leur décision de manifester à nouveau, suscitent des réactions des autres camerounais.
"Quelle terrible situation que de travailler 9 ans sans y voir clair et devoir subir des menaces puis séquestrations pendant la journée, alors que les revendications formulées semblent plus que légitimes et vitales", commente un camerounais sur la toile.
"L'étape de l'intimidation est déjà passée et au contraire ça va renforcer l'engagement de ce personnel de santé. Seule la lutte libère", ajoute un autre.
"Les mêmes méthodes. On vous arrête puis vient jouer les sauveurs. Après on vous endort avec les promesses", écrit un autre.
Les médecins et autres personnels soignants réclament de meilleures conditions de travail. Ils ont formulé un certain nombre de revendications qui ont été soumises au ministre en charge de leur secteur.
Le gouvernement de son coté, demande plus de temps pour répondre aux revendications des grévistes, à commencer par la contractualisation de près de 27 000 personnes qui travaillent parfois depuis une dizaine d’années sans un véritable statut.
Toutefois, le Minsanté souhaite que les grévistes reprennent le travail. Grégoire Owona, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, qui recevait les syndicalistes la semaine dernière, a réitéré cette demande. Une fois encore, ses interlocuteurs ont imposé une fin de non-recevoir.