Arrestation : Eto'o désigné comme chef rebelle par la présidence de la République

Le patron de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto'o Fils donne le tournille au pouvoir de Yaoundé. L’ancien capitaine de la sélection nationale ne compte pas se faire piétiner dans ses droits. Il est celui qui dirige l’instance et par conséquent, il est la personne qui devrait nommer le sélectionneur en collaboration avec le ministère des Sports et de l’Éducation physique.

Ce n’est pas vraiment comme cela que les choses se sont passées. Mais Samuel Eto'o Fils est en train de réécrire l’histoire. Il a présidé une réunion urgente ces dernières heures au bout de laquelle il a conformé le Belge Marc Brys dans son rôle de coach principal des Lions indomptables.

Mais Samuel Eto'o Fils et les autres membres du comité exécutif de la Fecafoot ont changé beaucoup de personnes au niveau du staff d’encadrement, par rapport à ce que le ministère des Sports avait établi. De nouvelles têtes apparaissent dans la note officielle que nous avons pu consulter. De quoi renforcer cette bataille à distance entre la Fédération et le ministère qui dit être soutenu par Paul Biya et donc par la présidence. Seule Chantal Biya tenterait de le défendre à Etoudi, "il est mon fils", clamerait-elle régulièrement.

Que cherche à prouver Samuel Eto'o Fils ? Son autorité. Sa légitimité. Sa détermination à aller jusqu’au bout. Non pas sans faire des ennemis. Le journaliste Boris Bertolt écrit sur sa page Facebook que « je vais vous dire… Depuis ce soir, sachez que l’État du Cameroun considère Samuel Eto'o Fils comme le chef d’une rébellion contre les institutions de la République du Cameroun ».

Les citoyens – en tout cas certains – aiment visiblement sa ténacité : « Samuel Eto'o Fils a juste enseigné le droit à un juriste. Même si le ministre voulait nommer, il devait le faire uniquement sur le sélectionneur. Les autres postes sont payés par la Fecafoot. Donc félicitations à Samuel Eto'o Fils, tu es un président qui est jaloux de ses prérogatives ».

En fait, dit un compatriote, « nous voulons seulement qu'il dépose sa candidature pour la présidence de la République, vous verrez même l'enfant de 7 ans aller s'inscrire sur la liste électorale et voter. Samuel Eto'o peut (…) C'est sa candidature que j'attends pour me procurer une carte électorale. Je vais battre campagne même dans les forêts ».

En effet, on prête des ambitions présidentielles à l’ex sociétaire de l’Inter Milan en Italie. Jusqu’ici, rien n’est à exclure. Selon nos informations, la présidence de la République le voit venir, on nous a dit que son passeport camerounais ne serait pas renouvelé.

Sans oublier tout ce que pourrait lui faire subir indirectement Etoudi pour le montrer que c’est quand même la grande maison. Certains craignent même qu’on invente un problème à Samuel Eto'o Fils et l’envoie en prison pour le décrédibiliser complètement.