Arrestation d'Issa Tchiroma: Paul Biya a donné les derniers consignes, division totale dans le sérail

Discours Tchiroma Armee.png Image illustrative

Fri, 24 Oct 2025 Source: www.camerounweb.com

Les révélations explosives de Paul Chouta. Le cercle du pouvoir camerounais est déchiré par une division sans précédent. Selon Paul Chouta, lanceur d'alerte et observateur averti de la scène politique camerounaise, un ordre d'arrestation visant Issa Tchiroma Bakary a provoqué une fracture irréparable au sein du sérail présidentiel au lendemain du scrutin du 12 octobre.

Paul Chouta révèle l'existence de deux camps aux positions radicalement opposées. Le premier, qu'il qualifie de "commando de la répression", regroupe le SGPR Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre Paul Atanga Nji et Galax Etoga, actuel Secrétaire d'État à la Défense. Selon Chouta, ce dernier verrait dans cette crise une opportunité de décrocher le portefeuille de ministre de plein exercice de la Défense en démontrant sa loyauté par la fermeté. Leur stratégie : arrêter immédiatement Tchiroma pour étouffer la contestation.

Le camp de la prudence. Face à eux, Paul Chouta identifie un groupe de hauts responsables qui ont opposé leur veto : le Général René Claude Meka, chef d'état-major des armées, Martin Mbarga Nguele, ministre de la Défense, René Emmanuel Sadi dit Beti Assomo, et le Premier ministre Joseph Dion Ngute. Leur analyse, rapportée par Chouta, est sans appel : "la majorité du peuple a voté contre Biya. Même l'armée a voté contre."

Selon les informations de Paul Chouta, ces hauts responsables reconnaissent en privé qu'Issa Tchiroma a obtenu un score écrasant dans les urnes. Leur message au président est clair : tenter d'arrêter le vainqueur réel de l'élection reviendrait à "allumer la mèche" et risquerait de provoquer l'effondrement du régime. "Tenter de faire taire le Nord, c'est un suicide politique", auraient-ils averti, selon Chouta.

Cette division au sommet explique l'immobilisme apparent du pouvoir depuis le 12 octobre. Paul Chouta souligne que Paul Biya se retrouve coincé entre deux stratégies contradictoires : la répression brutale réclamée par Ngoh Ngoh et ses alliés, ou la prudence prônée par les militaires et Dion Ngute qui reconnaissent la réalité du vote populaire.

Pourquoi c'est crucial. Les révélations de Paul Chouta mettent en lumière une fragilité inédite du régime Biya. Pour la première fois, des figures centrales du pouvoir admettraient en privé que le président sortant a perdu l'élection. La décision finale concernant Issa Tchiroma Bakary, attendue après la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel le 27 octobre, déterminera l'avenir du Cameroun : répression et risque d'embrasement, ou reconnaissance implicite d'une défaite électorale. Dans les deux cas, selon Paul Chouta, le régime ne sortira pas intact de cette crise qui a fissuré le bloc du pouvoir.

Source: www.camerounweb.com