Certains Camerounais pensent que le régime Oligui s'est déchaîné sans raisons solides contre les entreprises du milliardaire camerounais Fokou au Gabon. Mais ce que fait l'entreprise FORBED est très grave et les preuves en possession des autorités gabonaises, font que cette affaire est une affaire d'Etat. D'après certaines sources, l'affaire a été portée à la connaissance du chef de l'Etat camerounais, Paul Biya.
L’affaire Fokou, du nom de l’entreprise camerounaise Foberd, fait trembler Libreville et alimenterait même les conversations dans les gargotes du coin. Faux, contrefaçon, viande avariée… la liste est aussi longue que les étagères de leurs magasins.
Il est 13 heures à Libreville, début de semaine, quand les agents de la sécurité alimentaire débarquent dans les entrepôts de Fokou. Mission : vérifier que les produits vendus ne transforment pas les consommateurs en cobayes. Mais ici, surprise ! Ou plutôt choc. Et ce n’est pas la sueur qui ruisselle sur le front du responsable local, monsieur Nanjip, qui viendra éteindre l’incendie.
Première découverte: 33 cartons de queues de buffles déguisées en "queues de bœufs". Rien que ça. Une supercherie qui sent le braconnage sauvage à plein nez, au détriment des forêts gabonaises. Mais ce n’est qu’un amuse-bouche : 1400 cartons de viande avariée sont également retrouvés, tranquillement entreposés comme si de rien n’était. Le tout, bien sûr, prêt à être servi aux consommateurs sans méfiance.
Et ce n’est pas fini. Impossible de parler de Fokou sans évoquer son alliée inséparable, SoFavinc, qui s’est elle aussi illustrée dans l’art du mépris des normes. Les agents y découvrent du Coca-Cola frelaté ! Oui, vous avez bien lu. Le secret ? Une matière première avariée et des dates de péremption soigneusement trafiquées. Et si vous pensiez que le riz était épargné, détrompez-vous: il est reconditionné avec une créativité déconcertante pour revenir en rayon comme neuf.
Face à cette cascade de scandales, les autorités gabonaises ont frappé fort : entrepôts scellés, arrestations à la clé. Une leçon bien méritée pour cette entreprise qui semble croire que tout est recyclable, y compris la santé des consommateurs.
Moralité ? "Le Gabon n’est pas le Cameroun", dit-on dans la rue. Et à voir la tournure des événements, on comprend que l’heure est à la tolérance zéro sous les tropiques gabonais.