Arrestation imminente : le Colonel Joël Émile Bamkoui interdit de quitter le pays

Bamkoui Retour Interdiction de sortir du pays

Fri, 11 Apr 2025 Source: www.camerounweb.com

Les nouvelles ne sont pas très bonnes pour le Colonel Joël Émile Bamkoui. Le puissant homme risque la prison. Ces derniers jours, plusieurs témoignages ont été divulgués contre lui. Dans pratiquement toutes les révélations, les victimes accusent Bamkoui, bras imposant du dispositif sécuritaire nationale, de leur avoir infligé des tortures immondes. Les personnes qui ont eu affaire à lui ont toutes frôlé la mort.

C’est une série de choses qui mettent en danger le concerné Bamkoui. Selon le lanceur d’alerte Paul Chouta, le Colonel est interdit de sortie du pays. « Pendant ce temps, un dossier très chargé pèse également contre lui au Tribunal criminel spécial (TCS), précise-t-il. Les dernières heures ou jours risquent d’être mouvementées.

Ci-dessous, un article dans lequel nous avions fait lire aux lecteurs les confessions d’un compatriote qui dit avoir subi la méchanceté de l’accusé, Joël Émile Bamkoui.

'Traitez-le et enterrez-le à Soa' : une torture filmée dirigée par le colonel Bamkoui fait surface

Le colonel Joël Émile Bamkoui est traité d'assassin dans une affaire « extrêmement grave » et que tous les Camerounais doivent absolument découvrir, selon le lanceur d'alerte Paul Chouta.

Vendredi le 17 avril 2020 au tour de 17 heures à mon domicile à Mballa 2, alors que je suis accompagné par 2 connaissances notamment Paul Desyr Biya (qui plus tard apparaît comme le complice du colonel Joël Émilie Bamkoui et de sa bande) et Sébastien Eballa invités pour partager un repas amical, nous sommes littéralement attaqués par une quarantaine d'individus.

Sans aucun mandat ni titre, ces derniers, très lourdement armés de lances roquettes, de pistolets automatiques, de kalachnikovs, et matraques prennent dans une violence inouïe contrôle de mon domicile. Ils saccagent tout au passage. Les violences physiques et les insultes à caractère politique et tribale pleuvent. Je suis torturé et divers traitements cruels dégradants et inhumains me sont infligés.

Mes bourreaux vont ensuite se livrer au pillage de mon domicile non seulement ce jour, mais pour conclure leur salle besogne, sans aucun mandat de perquisition ils y reviendront sans moi le lendemain 18 avril 2020 pour piller. C'est ainsi qu'ils vont me voler 1 téléviseur de marque Samsung 64 pouces, 3 montres Rolex (submarine année 1959) d'une valeur de 15 500 euros, une somme de 6 000 euros en coupure de 500 euros, une somme de 125 000 francs CFA en espèce, un chèque de 3 000 000 de francs, un écran de surveillance, une caméra, 19 cartes de crédits, une bandoulière Louis Vuitton, 2 téléphones (1 téléphone A350 et 01 A10 Pro), 2 décodeurs Canal+ ainsi que les cartes de celles-ci, une valisette contenant 3 passeports, une carte nationale d'identité camerounaise m'appartenant, 4 dossiers techniques des terrains, un ordinateur portable, une chemise cartonnée dans laquelle 3 actes de naissances de mes enfants, toutes les factures de mes appareils. Ma voiture de marque Opel est à l'occasion vandalisée après que la tentative de démarrage a échoué.

Sous une pluie de coups et d'insultes devant des voisins abasourdis, je suis cagoulé et déporté vers un lieu inconnu. Après environ vingt minutes de trajet, nous arrivons dans des locaux. Et là, quelqu'un crie un ordre : « Amenez-le au laboratoire ». En exécution de cet ordre, je suis déplacé dans une autre salle à une minute de la première. Alors que je suis toujours menotté, une fois de plus un ordre est donné: « Traitez-le ! ». Après ce nouvel ordre, je suis une fois de plus fouetté à coup de machette et de matraque par plusieurs des individus à tour de rôle.

C'est alors que je reconnais la voix du colonel Joël Émile Bamkoui qui donne la cadence à mes tortionnaires. Pendant que je suis ainsi torturé, Joël Émile Bamkoui filme la scène et fait une vidéo à l'aide de son téléphone. Même cagoulé, je le sais, car il échange avec ses éléments. Il déclare : « vous les bamilékés vous cherchez à prendre le pouvoir et si vous essayez, il y aura carnage et je serais à la tête ».

Après d'interminables minutes de terribles tortures rythmant ce qui tient lieu d'interrogatoire, j'apprends que je serai accusé d'être bamiléké et plus grave, de soutenir Maurice Kamto qui veut prendre le pouvoir. Alors que je suis presque à bout de force et que j'étouffe, l'un des bourreaux, paniqué, déclare : « chef il est mort, on fait comment ? » Le colonel Joël Émile Bamkoui répond : « S'il est mort allez l'enterrer à Soa". La suite des événements, je ne les maîtrise pas. Je vais reprendre conscience plutôt au Secrétariat d'État à la gendarmerie (SED) où mes bourreaux m'ont déposé.

Les traumatismes et blessures divers conséquences de ces tortures physiques, mentales, des traitements cruels, dégradants et inhumains administrés par le colonel Joël Émilie Bamkoui ont été soignés au dispensaire de la gendarmerie du camp Yeyap. Malgré mes demandes répétées, les soignants de ce dispensaire ont refusé de me délivrer un certificat médical. Cependant, une saisie par vos soins du cahier de transmission des gardés à vue malades à cette unité sanitaire, qui se rend complice des tortures en refusant de délivrer les certificats médicaux aux torturés, établira la véracité sur mes souffrances.

Puis dans cette cabale judiciaire bien montée pour maquiller tout ce dont j'ai été victime, j'ai été placé sous mandat dépôt à la prison centrale de Kondengui où je me trouve encore sans être jugé. Paul Desyr Biya est de nous trois qui avons arrêté à mon domicile le seul qui n'a subi aucune torture. Mieux le colonel Joël Émile Bamkoui lui a remis la somme de cent cinquante mille francs (150.000 Frs CFA) en ma présence avant de nous transférer au SED. Une femme que je connais être sa copine est venue récupérer ladite somme au SED. De plus sur inscription de Joël Émile Bamkoui et sans aucune confrontation entre lui et moi, il a curieusement été purement et simplement été libéré. Mes effets volés ne m'ont jusqu'alors pas été restitués.

C'est pourquoi je vous prie de bien vouloir ouvrir une enquête afin que justice me soit rendue et mes effets rétrocédés (…).

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