Arrestation : les journalistes camerounais montent au créneau et crient haro

Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) a dénoncé l'interpellation d'une équipe de journalistes à Mbalam, dans la région de l'Est du Cameroun. Selon le SNJC, cette interpellation constitue une obstruction à la liberté de la presse.

L'équipe de journalistes, dirigée par Ghislaine Deudjui, effectuait une mission de reportage pour InfoCongo sur le site d'exploitation de fer de Mbalam. Cependant, ils ont été confrontés à l'hostilité des autorités locales et ont finalement été conduits au poste de gendarmerie pour interrogatoire.

Le SNJC a condamné cette action et a rappelé que les journalistes ont le droit d'effectuer leur travail sans ingérence ni harcèlement. Le syndicat a également invité tous les acteurs de la société à reconnaître et à respecter le rôle de la presse dans l'État.

Cette interpellation intervient alors que le monde entier célèbre la Journée internationale de la presse, une journée qui vise à promouvoir la liberté de la presse et à rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions.

Le Cameroun a souvent été critiqué pour son bilan en matière de liberté de la presse. Selon le classement mondial de la liberté de la presse 2023 de Reporters sans frontières, le Cameroun occupe la 118e place sur 180 pays, ce qui indique que la situation de la liberté de la presse dans le pays est préoccupante.

Le SNJC a appelé les autorités camerounaises à prendre des mesures concrètes pour garantir la liberté de la presse et protéger les journalistes contre les attaques et le harcèlement.