Dans le contexte de l'enquête sur l'assassinat de Martinez Zogo, le maire de Bibey, Stéphane Martin Savom, est devenu un acteur central suite à sa convocation en tant que témoin par le lieutenant-colonel Florent Aimé Sikati II Kamwo le 20 novembre dernier. Le journaliste a été assassiné, et les récentes investigations ont mis en lumière la relation de Savom avec lui juste avant sa mort.
Stéphane Martin Savom, membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), a été en contact fréquent avec Martinez Zogo avant son assassinat, comme l'ont révélé les analyses des téléphones liés à l'affaire. Ce qui intrigue le juge d'instruction, c'est le passé judiciaire de Savom, qui a déjà été incarcéré pour des affaires d'escroquerie.
L'intrigue s'épaissit avec la découverte que la compagne de Stéphane Martin Savom, ayant le grade de capitaine, travaillait sous les ordres de Justin Danwe, principal suspect dans l'assassinat de Martinez Zogo et chef présumé du commando responsable de son enlèvement. Cette connexion soulève des questions sur le rôle possible de Savom dans ces événements tragiques.
Le juge d'instruction, Florent Aimé Sikati II Kamwo, cherche à éclaircir les circonstances de l'enlèvement et du décès du journaliste. Une hypothèse explore la possibilité d'un second commando, distinct de celui ayant effectué le rapt, ayant joué un rôle dans l'exécution de Martinez Zogo et le déplacement de son corps.
Face à la convocation, Stéphane Martin Savom a demandé un report d'une semaine avant de se présenter au bureau du juge le 27 novembre. Dans un courrier adressé directement au président Paul Biya le 28 novembre, Savom a dénoncé un complot visant à le discréditer. Il a également mentionné Chantal Biya, l'épouse du président, soulignant un lien étroit avec la famille présidentielle.
Stéphane Martin Savom, proche de la famille de Chantal Biya depuis de nombreuses années, a notamment tissé des liens avec Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence. Les relations entre Savom et Ngoh Ngoh, considérés comme proches, ajoutent une dimension politique à l'enquête.
La lettre de Savom, accusant un complot et impliquant Chantal Biya, pourrait ne pas suffire à le protéger des enquêtes en cours. Il a reçu une nouvelle convocation du juge d'instruction et devrait être interrogé à nouveau prochainement. Cette situation complexe met en lumière l'implication potentielle de personnalités politiques dans l'affaire Martinez Zogo.