C’est le sujet qui alimente les discussions ces derniers jours dans les rues et dans les cafés au Cameroun. Quel sort sera réservé au jeune Junior Ngombe. C’est la préoccupation majeure des défenseurs des droits de l’homme et du citoyen épris de justice. Jeune Afrique livre en exclusivité les conditions d’arrestation de ce jeune activiste des réseaux sociaux.
Le 24 juillet, trois hommes en civil qui prétendaient travailler pour les services de renseignement ont arrêté Junior Ngombe, âgé de 23 ans, un coiffeur et activiste sur les réseaux sociaux, devant sa boutique à Douala, une ville de la région du Littoral au Cameroun. Selon ses avocats, Junior Ngombe a été conduit à un poste de gendarmerie à Douala, avant d’être transféré le lendemain au Secrétariat d’État à la défense (SED), un centre de détention géré par la gendarmerie dans la capitale, Yaoundé. Human Rights Watch a documenté dans le passé le recours régulier à la torture dans cet établissement.
Mais comment les services secrets ont réussi à mettre la main sur le jeune Tiktokeur. C’est Jeune Afrique qui nous livre les détails de cette arrestation rocambolesque. « Selon des informations recueillies auprès de ses proches, Junior Ngombé a été « capturé » à Douala le 24 juillet par des hommes prétendant travailler pour les services de renseignement, puis transféré à Yaoundé où il a été placé en détention dans les locaux du secrétariat d’État à la Défense (SED). Ce 29 août, l’infortuné a été auditionné pour la première fois en présence de ses avocats, parmi lesquels l’ancien bâtonnier Akere Muna, Calvin Job, qui défend les intérêts de la famille Zogo, Richerd Tamfu ou encore Fabien Kengne. », détaille Jeune Afrique.