A 25 ans, il est le premier Camerounais invité à participer à une prestigieuse réunion annuelle de la Société américaine de physique.
«Les belles histoires, les rêves, le travail dur, les mathématiques, la physique, le nucléaire, sont des sujets qui passionnent les Camerounais, et c’est une bonne nouvelle», a déclaré le jeune physicien, pour commenter le tollé médiatique provoqué par une folle rumeur qui depuis quelques semaines l’annonce comme le second camerounais, après le Dr Simo, à être recruté par la National Aeronautics and Space Administration (NASA).
«Même si son talent fait l’unanimité dans les hautes sphères de la physique nucléaire mondiale, Arsène n’est pas une recrue de la NASA. Du moins, pas encore. Il s’en est tout de même rapproché en collaborant pour un récent travail sur les turbulences et les courants auto-générés dans les plasmas thermonucléaires», explique Cameroon Tribune en kiosque ce jeudi 18 janvier 2018.
«C’est un aspect spécifique du nucléaire qui intéresse les astronautes, car ceux-ci observent des phénomènes similaires dans l’espace. En tant que nucléaristes, nous travaillons pour emmener le soleil à travers la fusion thermonucléaire contrôlée, et alimenter l’humanité en énergie à perpétuité», explique le jeune Arsène Tema Biwole dans les colonnes du journal.
Biographie express d’Arsène Tema Biwole par Cameroon Tribune
Né dans le chef-lieu de la région de l’Ouest le 15 juin 1992, Arsène Tema Biwole a grandi avec son frère, tous les deux élevés par une mère célibataire. «Je me souviens à quel point elle travaillait dur pour prendre soin de nous. Et malgré cela, aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours rêvé d’être physicien. Je devais souvent réviser mes cours près du feu de cuisine, car nous n’avions pas d’électricité à la maison», se rappelle-t-il.
Le déclic vient quand ce brillant élève obtient une bourse de l’ambassade d’Italie pour aller poursuivre ses études supérieures dans ce pays d’Europe. Il rentre alors à l’université polytechnique de Turin pour devenir ingénieur du nucléaire. Il est le seul étudiant camerounais dans cette branche. Des ailes lui poussent, et en avril 2017, il s’envole pour les Etats-Unis. Au pays de l’Oncle Sam, Arsène Tema Biwole rejoint le très célèbre groupe General Atomics (GA) pour y faire sa thèse de Master.
Durant cette aventure américaine, le 24 octobre 2017, il reçoit l’invitation pour la 59e réunion annuelle sur la physique des plasmas de la Société américaine de physique (APS). Depuis, il a le désir de ne pas être le dernier. Il veut s’assurer que d’autres jeunes de son pays seront à l’avenir conviés à la table des plus grands noms de la physique nucléaire du monde. Son objectif: travailler dans une université au Cameroun comme professeur de physique pour partager sa passion avec ses jeunes compatriotes.