Arsel annonce une lourde pénalité contre Eneo

Jean Pierre Kedi Arsel DG Jean Pierre Kedi, ARSEL DG

Thu, 9 Jul 2015 Source: Investir au Cameroun

En 2013, les pénalités infligées par l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) au Cameroun à l’opérateur Eneo, ont atteint 11 milliards de francs Cfa, contre 4 milliards de francs Cfa en 2014.

En cette année 2015, «je peux vous dire qu’avec tous les délestages qu’on a connus, il y a de fortes chances que la pénalité de 2015 soit un peu plus élevée, puisque ce sont ces éléments qui constituent la pénalité», annonce Jean Pierre Kedi, le directeur général (DG) de l’Arsel, dans une interview au Quotidien gouvernemental.

A en croire le DG de l’Arsel, ce sont ces pénalités régulièrement infligées au concessionnaire du service public de l’électricité, pour la qualité approximative du service, qui justifient que les prix du KW d’électricité n’aient pas été revus à la hausse au cours de ces dernières années, comme prévu dans la convention qui lie l’Etat du Cameroun à l’entreprise de production et de distribution de l’énergie électrique.

En effet, explique le DG de l’Arsel, «lorsque le tarif est stable, il faut savoir que le régulateur a fait quelque chose. Parce qu’en simple logique économique, votre tarif doit augmenter chaque année du taux d’inflation.

C’est-à-dire que lorsque vous êtes dans un environnement économique où il y a une inflation de 2% l’année, ça veut dire que tous les éléments productifs ont une valeur haussière. Dès le moment où le tarif à la fin de l’année ne reflète pas les 2%, ça veut dire que quelqu’un, quelque part, a absorbé l’effet des 2% d’inflation».

Concrètement, dans le secteur de l’électricité, indique Jean Pierre Kedi, les pénalités infligées à Eneo ne sont pas encaissées par le régulateur, puisqu’elles doivent «profiter aux consommateurs». Pour ce faire, poursuit le DG de l’Arsel, «nous la passons en profit dans les tarifs», afin que celles-ci, apprend-on, neutralisent une éventuelle hausse des tarifs de l’électricité.

Source: Investir au Cameroun