Grosses révélations faites par le lanceur d'alerte Paul Chouta qui a fait son travail d'enquête. La mort, ou plutôt l'assassinat d'Anicet Ekane comme le signalent plusieurs sources, fait tache. Dans un dossier explosif, le journaliste vivant à l'extérieur du pays parle de 3 milliards de francs CFA au cœur de l'assassinat de l'opposant Anicet Ekane.
La nouvelle de l'assassinat brutal d'Anicet Ekane, figure emblématique de l'opposition camerounaise, a secoué la nation. Si l'émotion et l'indignation restent vives, l'enquête, menée dans la plus grande discrétion, semble désormais pointer vers une piste troublante et tentaculaire : 3 milliards de francs CFA puisés dans les caisses de l'État pour l'assassiner et surveiller le président Issa Tchiroma.
À la manœuvre, Ferdinand Ngoh Ngoh, Eran Moas, Paul Atanga Nji, Galax Etoga, etc. Le martyr Ekane Anicet n'a pas été victime d'un simple fait divers ou d'un règlement de compte politique classique. Il a été victime d'une exécution liée à son opiniâtreté à combattre la dictature du régime Biya.
Les 3 milliards en question proviennent, selon nos informateurs, de la présidence de la République. En effet, Ferdinand Ngoh Ngoh fait savoir au dictateur Paul Biya que pour qu'il soit en paix, après avoir volé la victoire du président Issa Tchiroma, il faut mettre cette somme à sa disposition pour surveiller les faits et gestes de Tchiroma et neutraliser Anicet Ekane. L'argent est débloqué. Il contacte son ami Eran Moas pour qu'il positionne les snipers et tireurs d'élite autour de la maison de Tchiroma. Ce qui est fait comme vous l'avez vu dans les vidéos que nous avons précédemment publiées.
Dans la même lancée, le patron du Secrétariat d'État à la défense (SED), Galax Etoga, par ailleurs homme de main de Ferdinand Ngoh Ngoh, est chargé de collaborer avec Paul Atanga Nji pour mettre un terme à la vie d'Anicet Ekane. Pendant que Galax Etoga donne des instructions allant dans ce sens à ses collaborateurs dont le colonel Otoulou, Paul Atanga Nji quant à lui envoyait des indics autour d'Anicet Ekane pour parachever son assassinat. On comprend pourquoi il avait confié à la vice-présidente du barreau du Cameroun qu'il est prêt à acheter le cercueil d'Anicet Ekane. La suite, vous la connaissez. Anicet n'est plus de ce monde.
Justin Tagouh, promoteur d'Afrique Média, est celui qui ira révéler que le président Issa Tchiroma s'est échappé et que les 3 milliards décaissés pour le surveiller se sont volatilisés. Paul Biya découvre alors que ses propres hommes sont devenus plus coûteux qu'un putsch raté. Il entre en colère. Une colère froide, silencieuse, mais tellement glaciale que même les climatiseurs d'Etoudi ont demandé une mutation. Parce que, bien que l'assassinat d'Anicet Ekane ait marché, Tchiroma s'est échappé. Les 3 milliards de francs CFA se sont évaporés comme de l'eau sur une marmite chaude, confiés à une équipe de pompiers qui ont fini par mettre plus de feu que d'eau. Le dictateur Paul Biya, apprenant la nouvelle, a lâché une phrase devenue culte dans les couloirs : « Ce sont des incompétents ».
Il en veut tellement à Ferdinand Ngoh Ngoh, l'homme aux dossiers plus lourds que les rideaux d'Etoudi. Il prépare un remaniement pour l'enlever à son poste. Son épouse Chantal Biya s'y oppose, se fâche et va en Europe où elle se trouve actuellement. Après le décès d'Anicet Ekane, le ministre usurpateur improvise une opération maquillage politique sur PRC TV, le 7 décembre et tente de convaincre le peuple qu'il soutenait Anicet Ekane. Il s'agissait entre autres de justifier les 3 milliards de nos francs décaissés.
Dans les bureaux du secrétariat de la présidence de la République, on se réunit comme un service de pompiers paniqués, cherchant comment justifier que les 3 milliards sont partis, Tchiroma aussi. Pendant ce temps, la colère des Camerounais s'accentue à cause du vol de la victoire de Tchiroma, la diaspora rugit, la France hésite à féliciter Biya, la colère monte et l'opposition s'internationalise. Certains agents du BIR ont confié ne plus comprendre qui dirige qui.
Ce qui est certain, c'est ceci : la victoire de Tchiroma est un traumatisme à Etoudi et Anicet Ekane, même mort, continue d'exposer la vérité.