Assassinat d'un Français au Cameroun: l'heure est grave, ce qui va changer

Un drame bouleversant s'est déroulé dans la nuit du 13 au 14 novembre 2024 dans le quartier Bali de Douala, où une ressortissante française a trouvé la mort suite à une agression à l'arme blanche. La victime, qui rentrait à pied d'un dîner au restaurant, a succombé à ses blessures, provoquant une mobilisation immédiate des autorités consulaires françaises.

Face à ce tragique événement, le Consul général de France à Douala, Jean-Charles Ledot, a rapidement diffusé un communiqué détaillé à l'attention de la communauté française. Cette communication exceptionnelle souligne la gravité de la situation et renforce les consignes de sécurité existantes pour l'ensemble des ressortissants français résidant dans la capitale économique camerounaise.

Dans son message, le Consul général insiste particulièrement sur les déplacements nocturnes. La recommandation est claire et ferme : les ressortissants français doivent désormais éviter formellement toute circulation à pied dans les rues de Douala après la tombée de la nuit, y compris dans les zones considérées comme résidentielles. Cette consigne s'accompagne d'une mise en garde spécifique concernant l'utilisation des taxis nocturnes, particulièrement pour les personnes voyageant seules, en raison de la fréquence des agressions signalées dans ces conditions.

Le communiqué aborde également la question des effets personnels et des objets de valeur. Les autorités consulaires recommandent vivement d'adopter un profil bas en évitant d'arborer tout signe extérieur de richesse. Les sacs à main sont particulièrement déconseillés sur les marchés et dans les quartiers sensibles, tandis que le port de bijoux, montres de valeur ou appareils électroniques visibles est à proscrire. Pour les documents importants et les sommes d'argent conséquentes, la plus grande discrétion est de mise.

En matière de déplacements motorisés, le consulat préconise des mesures de sécurité strictes. Les automobilistes sont invités à circuler vitres fermées et portières verrouillées, en prenant soin de ne laisser aucun objet de valeur visible dans l'habitacle. Pour les arrêts nocturnes inévitables, seuls les endroits animés et bien éclairés, tels que les stations-service, doivent être privilégiés.

Face aux situations d'agression, le message consulaire est sans ambiguïté : la non-résistance reste la meilleure option. Il est conseillé de garder sur soi une somme modique, facilement accessible, qui pourra être remise sans délai aux agresseurs. Cette approche pragmatique vise à minimiser les risques de violence, les malfaiteurs ne cherchant généralement qu'à s'emparer des biens de valeur.

Cette tragédie a profondément ébranlé la communauté française de Douala, rappelant la nécessité d'une vigilance constante, même dans les quartiers habituellement considérés comme sûrs. Le consulat général maintient une communication étroite avec ses ressortissants et reste pleinement mobilisé pour assurer leur sécurité dans ce contexte tendu.

Les autorités camerounaises, quant à elles, n'ont pas encore communiqué officiellement sur les circonstances exactes de ce drame, ni sur l'état d'avancement de l'enquête. La coopération entre les services de sécurité locaux et les autorités consulaires françaises devrait s'intensifier dans les prochains jours pour faire la lumière sur cette affaire et renforcer la sécurité dans les quartiers sensibles de la ville.