Assassinat dans l’armée : panique à Etoudi, le contrôle des armes renforcé

Dans un contexte où l'armée est étroitement surveillée pour prévenir tout risque de coup d'État, des événements récents au sein de l'armée camerounaise suscitent des préoccupations croissantes. Des sources internes révèlent que le pouvoir en place, inquiet face à ces développements, a ordonné le renforcement du contrôle sur les armes en circulation.

Le dernier incident en date a eu lieu à Yaoundé, où un membre du Bataillon d'Intervention Rapide (BIR) du nom d'Etah George, originaire de la région du Nord-Ouest, a trouvé la mort aux mains de son supérieur hiérarchique il y a quelques jours. Les circonstances de cette tragédie restent troubles, mais il semblerait que le désaccord entre les deux hommes portait sur la crise anglophone, un conflit qui secoue la région depuis plusieurs années.

Selon les informations relayées par le journaliste en ligne Paul Chouta, les deux hommes étaient régulièrement en conflit, et la victime se sentait offensée d'être traitée de manière moqueuse en tant qu'"ambazonienne" par son chef. Lors d'une altercation particulièrement tendue, le supérieur a fait usage de son arme à feu pour tirer à bout portant sur Etah George, provoquant sa mort tragique.

L'enterrement d'Etah George a eu lieu quelques jours après son décès, tandis que son bourreau se trouve actuellement en détention à la sécurité militaire (Semil) à Yaoundé, dans l'attente de l'enquête sur les circonstances de cette affaire.

Ces incidents au sein de l'armée surviennent à un moment où le régime en place redoute toute instabilité ou tentative de renversement. Dans cette optique, le pouvoir en place a émis l'ordre de renforcer le contrôle sur les armes détenues par les forces de sécurité, signe de la nervosité ambiante et de la préoccupation grandissante au sein de l'appareil gouvernemental quant à la stabilité du pays.

Alors que le Cameroun fait face à des défis sécuritaires, économiques et politiques, les tensions internes au sein de l'armée ajoutent une couche de complexité à une situation déjà précaire, soulevant des interrogations quant à la gestion de ces problèmes par les autorités et à l'impact potentiel sur la stabilité du pays.