À l'invitation du Président Régional du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (Snjc-Ouest) René Mbondjeu, un vibrant hommage a été rendu au Chef de Chaîne d'Amplitude Fm à l'esplanade du Café Uccao, avec la participation du Club Média Ouest (Cmo) piloté par Léopold Nguelo.
Les hommes et femmes de médias sont venus des tous les départements de la région, de Yaoundé et de Douala pour cet exercice qui consiste à pleurer avec ceux qui pleurent. Face au décès tragique de Martinez Zogo, retrouvé sans vie du côté d'Ebogo par Soa dimanche dernier après avoir été torturé, plusieurs messages ont été brandis pour dénoncer cette barbarie. On pouvait entre autres lire ceci : "Non à l'assassinat des Journalistes", "Justice pour Samuel Wazizi, Martinez Zogo et autres", "les Journalistes ne sont pas vos bourreaux et vos proies." Les bougies ont été allumées et déposées devant les effigies de notre confrère mort en martyr. Des prières dans un service interreligieux ont été élevées à l'Éternel pour le repos de son âme et pour la libération totale de la presse camerounaise des griffes des prédateurs. Quelques réactions ont été recueillies.
Léopold Nguelo, coordonnateur général du club média Ouest à Bafoussam
"Nous avons eu la confirmation de ce que notre confrère Martinez Zogo a été assassiné par des personnes qui œuvrent dans le noir et contre la liberté d'expression et d'opinion. Il est évident et clair que Martinez Zogo a été assassiné parce qu'il a pris la parole pour exercer le métier de son choix. Aujourd'hui, réunis à Bafoussam, nous avons décidé de condamner énergiquement cet acte qui vient justifier le fait que la liberté d'expression, de presse et d'opinion dans notre pays n'est pas encore acquise. Nous avons mal. Nous appelons les autorités camerounaises à ouvrir une enquête, à traquer les commanditaires et les auteurs de ces actes odieux et barbares, de les punir conformément à la réglementation en vigueur. Nous de la presse, nous n'allons pas baisser les bras. Hier c'était Samuel Wazizi, aujourd'hui c'est Martinez Zogo et d'autres bien avant. Demain, à qui le tour ? Nous n'allons pas rester insensibles. Nous devons mener le combat pour arracher notre liberté et continuer à être considérer comme des acteurs de la société, des acteurs de développement et de la démocratie au Cameroun."
René Mbondjeu, président régional du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (Snjc-Ouest) à Bafoussam
"À la suite du message de la Présidente Nationale du Snjc, la camarade Marion Obam, et en rapport avec le décès tragique de Martinez Zogo, nous avons voulu au niveau de la région de l'Ouest, condamner cet acte horrible qui nous fait véritablement mal. Ce n'est pas le premier cas. Nous condamnons cet acte avec la dernière énergie. Nous appelons également les Journalistes de la région de l'Ouest à plus de professionalisme dans l'exercice de la fonction. C'est pour cette raison que nous disons non à la barbarie, non à l'assassinat des Journalistes. Aujourd'hui, nous avons opté pour les vêtements noirs pour démontrer que nous sommes tous concernés par ce décès tragique. Maintenant la question est de savoir à qui le tour ? Nous ne sommes pas épargnés dans la région. Des confrères ont déjà été attaqués à l'entrée de leurs domiciles. Nous adressons nos condoléances les plus attristées d'abord à la famille si durement éprouvée. Les pouvoirs publics doivent prendre toutes les dispositions pour l'ouverture d'une enquête. Le rassemblement ici à l'Uccao c'est pour un vibrant hommage à notre confrère et camarade Martinez Zogo."