Assassinat de Martinez Zogo : ‘c’est nous qu’on va accuser’

Il craint que son camp soit indexé d’avoir orchestré l’enlèvement puis l’assassinat de Zogo

Mon, 23 Jan 2023 Source: www.camerounweb.com

Bien avant la sortie du communiqué du gouvernement, Jean De Dieu Momo a dénoncé l’assassinat du journaliste Martinez Zongo. Le ministre délégué auprès du ministre de la justice demande que la lumière soit faite sur le sujet. Il craint que son camp soit indexé d’avoir orchestré l’enlèvement puis l’assassinat du directeur d’Amplitude Fm.

« Inacceptable si c’est avéré. Nul n’a besoin de ça. Et c’est nous qu’on va accuser ! On ne tue pas les journalistes ni personne parce qu’elle parle! Moi même je serais déjà passé de vie à trépas. Toute la lumière doit être faite », a-t-il déclaré sur sa page Facebook. Accusé par un internaute d’avoir laissé prospérer l’impunité au Cameroun, Jean de Dieu Momo se défend.

« Qui refuse l’état de droit? Pas nous en tout cas avec tous les actes qui sont posés en faveur de l’émergence de l’état de droit et que des malfrats comme ceux dont nous parlons ici mettent à mal son installation définitive. Restons concentrés dans l’enquête au sujet de cette ténébreuse affaire au lieu de pointer du doigt l’innocent pour laisser prospérer les assassins », a-t-il laissé entendre.

Le gouvernement de Paul Biya a annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer l’opinion sur les circonstances exactes de la mort du journaliste. Pour rappel, Martinez Zogo enquêtait sur les présumés crimes financiers commis par l’homme d’affaires économiques en complicité avec plusieurs ministres de Paul Biya. Reconnu pour sa proximité du secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, certains analystes laissaient entendre qu’il était utilisé pour démolir les adversaires de celui-ci.

Boris Bertolt

Le Cameroun est sous les projecteurs depuis l'annonce de la mort du journaliste Martinez Zogo. Le chef de la station radio Amplitude Fm avait été enlevé par des inconnus avant d'être sauvagement assassiné. Au moment où le journaliste était torturé par ses bourreaux, son confrère le lanceur d'alerte Boris Bertolt s'occupait de distraire l'opinion. Il multipliait les publications tendancieuses pour discréditer la thèse selon laquelle le journaliste serait en danger.

Comme un véritable complice d'un crime, il imagine et propose à ses abonnés des scénarii hallucinants. Sans la moindre preuve, Boris Bertolt fait croire à l’opinion que le journaliste qui venait de publier des informations compromettantes sur l’homme d’affaires Amougou Belinga aurait organisé son propre enlèvement. Pour s’en convaincre et donner le temps aux bourreaux de Martinez Zogo d’achever leur mission, Boris Bertolt laissait entendre que le journaliste d’Amplitude Fm vivrait la belle vie chez le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.

Juste après la découverte de la dépouille de Martinez Zogo, Boris Bertolt retrouve ses esprits et se met à nouveau dans la peau de défenseur de la liberté d’expression. Il accuse Amougou Belinga d’avoir tué le journaliste.

« C’est officiel, AMOUGOU Belinga a tué Martinez ZOGO ! MARTINEZ Zogo a été enlevé par une voiture Prado. Et d’après l'immatriculation de celle-ci, révélée par les caméras de surveillance sur la route de fougerole par SOA, elle aurait été loué à Douala. Et L'homme qui a loué la voiture avec laquelle on a enlevé Martinez Zogo, s'appelle Assim Gaetan et il travaille dans une société de sécurité privée appelée RANGERS SECURITY », a-t-il écrit. Mais c’est trop tard. Le mal est déjà fait.

Les internautes s’interroge sur l’attitude peu confraternelle de Boris Bertolt envers Zogo. « Tu avais dit que son enlèvement était du cirque dont de grâce excuse nous! En passant l'honnêteté intellectuelle voudrait que tu mentionnes que cette information vient de l'inégalable jp remis Ngono », « Tu es encore plus dangereux que ceux qui l'ont tué ce n'est pas toujours toi qui as dit ici qu'il est caché quelque part entrain de manger de la viande et boire mebi ilan même d'abord ? », s’interrogent les Camerounais sous la publication de Boris Bertolt.

Source: www.camerounweb.com