Alors que le cadavre de Martinez Zogo fait actuellement l’objet d’un litige entre sa famille -certains militent pour son enterrement rapide ce à quoi s’oppose une autre frange-, l’enquête autour de son assassinat se poursuit. Mais le bout du tunnel semble encore long. Selon les informations de Boris Bertolt, certains agents du commando ayant participé à l’assassinat du journaliste camerounais. Pour eux ils auraient laissé le journaliste en vie après l’avoir torturé.
« Les huit membres du commando de la DGRE aux arrêts dans l'affaire Martinez Zogo affirment avoir laissé Martinez Zogo en vie et de n'avoir pas dépose le corps où il a été retrouvé », a posté le lanceur d’alerte sans aucune autre forme de précisions. Il faut souligner que c’est une information à prendre avec beaucoup de précaution puisque nos tentatives pour vérifier sa véracité ont été vaines
Mais que s’est-il vraiment passé ?« Tout a commencé par une filature. Pendant environ une semaine, un petit groupe d’agents de la DGRE, les services de renseignement camerounais, ont suivi à la trace Martinez Zogo dans le cadre d’une opération dont les contours ne semblent pas avoir été officiellement définis.Sous la direction du lieutenant-colonel Justin Danwe, directeur des opérations de la DGRE, le commando recueille un ensemble d’informations sur les habitudes quotidiennes du journaliste. Mais les agents chargés de le suivre manquent de discrétion, et laissent des traces. Martinez Zogo commence à avoir des soupçons. Il confie ses inquiétudes à plusieurs de ses proches et à des collègues – parmi eux, le journaliste Haman Mana, directeur de publication du quotidien Le Jour.Le 17 janvier, le commando passe à l’action. Tandis que Zogo regagne son domicile après une journée de travail ordinaire, sa voiture est prise en chasse. Il est rattrapé alors qu’il cherche à se réfugier dans les locaux d’une brigade de gendarmerie, malheureusement fermés. Il est 21h30 », décrivait Jeune Afrique.
« Selon Justin Danwe, qui a été interpellé et entendu dès le 1er février au SED, le journaliste est ensuite emmené dans un immeuble en construction appartenant à l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga – bâtiment dont la localisation exacte n’a pas été communiquée. C’est là qu’il aurait été passé à tabac. Le corps de Martinez Zogo, portant de nombreuses marques de coups et de sévices, sera retrouvé cinq jours plus tard, à la périphérie de Yaoundé », précise le confrère.