Justice demandée pour Martinez Zogo
Il n’y a pas un seul jour qui passe sans que la famille de l’homme de média Arsène Mbani Salomon Zogo, dit Martinez. L’animateur radio a été tué dans des conditions qui ne sont plus à rappeler. Enlevé, séquestré, torturé de façon immonde, tué sans pitié et jeté dans un quartier de la capitale sans ses vêtements.
Dans la foulée de cet assassinat, plusieurs hommes ont été interpellés. Dans le lot se trouvent l’ancien chef de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Léopold Maxime Eko Eko, le patron de la télévision Vision 4 Jean-Pierre Amouguou Belinga, le lieutenant-colonel Justin Danwe et d’autres membres de l’armée. Ils se trouvent actuellement, certains dans la prison de Kondengui, d’autres à la prison réservée au militaire.
Le procès, toujours en cours, n’a pas véritablement livré son verdict. Selon les besoins, on fait sortir les accusés de prison pour les amener devant le juge. Les enquêtes se poursuivent dans cette affaire dite d’État puisque des personnalités politiques vraiment bien placées dans la hiérarchie gouvernementale seraient mouillées jusqu’au cou.
Seulement, l’immunité politique et administrative dont elles disposent leur permet de ne pas être inquiétées pour l’instant. Un ensemble de choses qui amène une personne influente au sein de la diaspora, témoin également de tout ce que nous avons pu voir aussi, à pousser un nouveau cri.
« Justice pour Martinez Zogo, la vérité doit éclater. Cela fait plus de deux ans que Martinez Zogo a été brutalement arraché à la vie. Deux ans que nous réclamons justice, mais que nous ne recevons que du théâtre en retour », constate-t-il.
Oui, clame l’intervenant, « Jean-Pierre Amougou Belinga est en prison, mais où sont les autres ? Qui protège les vrais commanditaires de cet assassinat ? ». Les questions méritent d’être posées, surtout que les investigations ont révélé que d’autres têtes sont impliquées.
« Nous ne sommes pas dupes. Arrêter un homme pour calmer l’opinion publique, ce n’est pas rendre justice. Ceux qui ont commandité, planifié et exécuté ce crime courent toujours dans les couloirs du pouvoir, jouissant de leur impunité. Martinez Zogo a été exécuté pour avoir dénoncé la corruption, mais aujourd’hui, ce sont ces mêmes corrompus qui décident de qui doit tomber et qui doit être épargné. La vérité finira par éclater et aucun mensonge d’État ne pourra l’étouffer éternellement », jure-t-il.