Les auteurs de l'assassinat de Mgr Bala
Le 2 Juin 2017, le corps de Mgr Jean Marie Benoit Bala alors évêque de Bafia, avait été repêché dans les eaux du fleuve Sanaga, plus de 48 heures après sa disparition. La version officielle faisait état d’un suicide, tandis que Mgr Samuel Kleda, Président de la Conférence Episcopale à l’époque des faits, avait botté en touche ces conclusions en affirmant que Mgr Bala avait été purement et simplement assassiné. L’archevêque de Douala avait ajouté que la colère divine s’abattrait sur les assassins.
Huit ans après ce drame, Alain Ekassi, collaborateur civil des Forces de Maintien de l’Ordre et témoin du Commissaire du Gouvernement dans l’Affaire Martinez Zogo, a affirmé lors de son audition du 24 Novembre dernier au Tribunal Militaire que, c’est Martin Savom, Maire déchu de la Commune de Bibey dans la Haute Sanaga, qui a non seulement tué Martinez Zogo, mais aussi Mgr Benoit Bala. Il a ajouté que pour le cas de Mgr Benoît Bala, le feu Colonel Paul Andrien Boutouli y avait également joué un rôle majeur avec la complicité de Martin Savom.
Le poids du crime
Le puzzle commence ainsi à se reconstituer car, Martin Savom, a toujours été un grand ami de Jean Pierre Amougou Belinga. Les deux hommes avaient très souvent été aperçus chez feue "Mama Rosette", génitrice de la première dame. Des sources bien introduites font état de ce que les deux amis compteraient de nombreux cadavres dans leurs placards. Si l’ex Directeur du Cabinet Civil, Martin Belinga Eboutou est mis à l’index comme principal commanditaire de l’assassinat de Mgr Benoit Bala, il convient de noter que seuls Martin Savom et Jean Pierre Amougou Belinga peuvent confirmer cette thèse ou dévoiler l’identité du véritable commanditaire de l’assassinat crapuleux du prélat.
On est en droit de se demander aujourd’hui pourquoi un tel crime ? Avait-il été commis au nom du régime et par le régime ?
Fidèle à ses principes, l’Eglise Catholique Romaine avait à travers ses évêques procédé à des rites au cours des obsèques de Mgr Bala, pour que le sang de ce dernier retombe sur les têtes de ses assassins. On a par la suite enregistré le décès de Martin Belinga Eboutou dont les funérailles ont failli ne pas avoir de messe à cause du courroux de la communauté ecclésiastique. Après le décès de l’ex Dcc, c’était au tour du Colonel Boutouli (beau-fils de Beh Mengue, ancien Dg de l'ART actuellement en détention à la prison de Kondengui), autre bras séculier de Martin Belinga Eboutou, de disparaitre dans un mystérieux accident de la circulation sur l’axe Yaoundé-Nsimalen.
Aujourd’hui, les révélations d’Alain Ekassi viennent remettre au goût du jour une enquête que l’on croyait close. Du coup, Martin Savom et Jean Pierre Amougou Belinga se demandent certainement ce qu’il adviendra d’eux suite à ces récentes révélations. Ils ne sont pas nombreux à être au courant du fait que le PDG du Groupe l’anecdote avait sombré dans la folie après les assassinats de Monseigneur Bala et Bryan Fombor. Il avait été tiré d’affaire grâce à l’entregent de son oncle Dieudonné Mveng, Directeur de Publication du journal La Météo, qui avait fait le tour des guérisseurs des 10 régions du Cameroun. De son côté, Martin Savom avait également eu recours à ses fidèles marabouts au point de mettre en péril, la vie de son épouse ;qui depuis lors, a perdu ses facultés mentales et vit désormais en Europe.
Une autre personnalité est fortement soupçonnée d’avoir participé à l’enlèvement de Mgr Bala ; il s’agit d’un patriarche du Mbam. Après le décès de l’évêque, il serait allé se soigner chez un vieux marabout qui est malheureusement décédé quelque temps après. Le feuilleton de Martinez Zogo n’a pas encore dévoilé toutes ses facettes, bien au contraire, certains témoignages ne font qu’enfoncer Amougou Belinga. C’est la raison pour laquelle son entourage et ses amis du sérail font des mains et des pieds pour le sortir de prison, afin qu’il aille se réfugier en Centrafrique chez son ami Faustin Archange Touadera.
De toute façon, le peuple Camerounais ainsi que la Communauté Internationale vous tiennent à l’œil.