Les autorités étaient hier sur le site où la major Jeannine Ndjock a été poignardée à mort dans la nuit de dimanche.
La gendarme-major Jeannine Ndjock, en service au groupe d’escadrons n°2 à Mboppi, a été mortellement poignardée dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 juin au quartier Kotto (arrondissement de Douala V), lieudit « Carrefour Briquiny ». Selon de premières informations obtenues par CT, la jeune femme a été victime d’agresseurs opérant à moto. Le gouverneur de la région du Littoral, descendu sur les lieux hier, en compagnie notamment du préfet du Wouri et du commandant de la 2e Région de gendarmerie, va apporter des précisions : elle rentrait, accompagnée de son voisin, quand elle « a été surprise par trois personnes sur moto, qui lui arrachent le sac ».
Le gouverneur ajoute que la gendarme, qui était en civil, va s’employer à récupérer son bien. Ce qu’elle réussira à faire « en renversant son ravisseur ». Mais alors qu’elle s’apprête à le maîtriser, le malfrat sort un couteau et l’enfonce dans l’œil de la gendarme. Des habitants de bâtiments voisins vont donner l’alerte, et des gendarmes en patrouille du côté de Bonamoussadi seront redirigés vers le lieu de l’agression.
Les malfrats, après leur forfait, ont pris la fuite. Arrivés sur place, les pandores entament des recherches et dans le cadre de ce ratissage, ramènent à l’ordre des motos-taximen ayant commencé « à s’agiter », d’après l’expression utilisée par le gouverneur. Ce qui bat en brèche l’idée qui a circulé via les réseaux sociaux, selon laquelle les gendarmes se rendaient justice après le décès d’une des leurs.
« Dans leur débandade, les motos-taximen, dont certains n’ont souvent aucun papier, ont cassé des véhicules en passant devant une boulangerie. Mais ceci n’est pas le fait de nos forces de l’ordre », a souligné le gouverneur. Avant d’ajouter que le calme est revenu sur le terrain, que « les enquêtes pour rattraper les assassins de la gendarme-major sont enclenchées », et que ce crime ne restera pas « impuni ».