Les populations de Melong, ville située dans le département de Moungo (région du Littoral) sont encore sous le choc après le drame du 1er mai. Le militaire ENIOKI Joel, élément du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) a été lynché à mort par une foule en colère. Selon les première informations, ENIOKI Joel, a été tué parce qu’il a poignardé un chauffeur qui refusait de lui libérer le passage. D’autres sources révèlent que le drame aurait pu être évité si le militaire n’était pas revenu à la charge pour tenter de poignarder le frère du chauffeur qu’il avait préalablement blessé.
« Fin tragique pour un soldat dans la ville de Melong, région du Littoral-Cameroun...
Il s'appelait ENIOKI Joel, soldat de 2e classe du Bataillon d'intervention Rapide et fraîchement sorti du Centre de formation militaire de "MAN O WAR Bay".
Hier 1er mai, le soldat ENIOKI profitant d'une courte permission accordée par sa hiérarchie, se rendait dans son village natal situé dans les environs de la localité de Melong. A bord d'une moto, il sera bloqué par un véhicule qui était en panne pour un souci de chauffage excessif du moteur. Ayant ordonné au chauffeur de libérer la voie publique, ce dernier aurait fait comprendre au soldat qu'il en était incapable vue l'état mécanique du véhicule. S'en suivra une terrible altercation qui malheureusement poussera le soldat à faire usage de son couteau de combat en pleine poitrine du chauffeur », rapporte Darling Nguevo.
La même source indique que le drame est sur le point de se transformer en un affrontement interethnique entre les proches du militaires et les populations locales.
« Ayant pour un premier temps échappé à la colère des populations, il serait revenu à la charge quelques instants après en s'en prenant au frère du chauffeur ensanglanté qui cherchait en vain un moyen de locomotion devant transporter le blessé à l'hôpital. C'est à ce moment que la foule aux abois se jettera sur lui, lui attachera les mains et les pieds avant de le lyncher à mort. Sa fin a été horrible et aucune certitude pour le moment sur l'état du chauffeur qui avait été gravement poignardé. Suite à ce drame, s'en serait suivi de graves incidents entre les villageois dont était originaire le militaire et les populations dites allogènes vivant dans la localité. Vivement qu'une enquête objective éclaire ce drame et que des leçons soient tirées », rajoute la source.