Assassinats, enlèvements, bain de sang… un nouveau rapport étale les dérives du régime Biya, le Canada impliqué

Les années se suivent et les rapports des organisations de défense de Droits de l’homme sur le Cameroun se ressemblent. Un Groupe de travail sur les droits humains coordonné par l’ONG UN MONDE AVENIR a produit un nouveau rapport concernant la violation des Droits de l’Homme au Cameroun. Avec le soutien et l’appui du gouvernement canadien, les organisations ont passé en revue les différentes situations qui ont prévalu en 2022 au Cameroun.

« Le Cameroun, au cours de l’année 2022, a fait face à plusieurs défis majeurs notamment sur les plans économiques et sanitaires d’une part et d’autre part, sur les plans politiques, économiques et sécuritaires. Au niveau économique et sanitaire, il y a eu plusieurs contraintes, entre autres, la dette publique abyssale avec un risque de défaut de paiement à l’avenir, des exportations faibles et un déficit courant. Le ralentissement dû à la pandémie à Covid 19 pèse sur l'économie du pays depuis 2020. De plus, le conflit en Ukraine a entravé la reprise économique du pays, accentuant les pressions inflationnistes et les vulnérabilités structurelles nationales », introduit le rapport.

« Par ailleurs, les problèmes de gouvernance tels que le scandale de corruption dans l’affaire du

géant minier Glencore Energy, les détournements des fonds alloués à la lutte contre la pandémie à

Covid 19 ainsi que ceux destinés à la construction des stades ayant accueilli la Coupe d’Afrique des

Nations 2020 freinent le développement du pays et le rendent moins attractifs aux yeux des

investisseurs. Aux plans politique, économique et sécuritaire, les différentes crises sécuritaires que traversent le Cameroun notamment la crise secessionniste dans les régions anglophones, le terrorisme de Boko Harram, les tensions intercommunautaires, la forte montée du repli identitaire ainsi que l’insécurité urbaine (le phénomène du grand banditisme précisément les microbes) restent considérées comme des situations aggravantes des droits humains au Cameroun.

L’année 2022, comme l’année précédente, a davantage été marquée par une recrudescence des violations des droits humains. L’on dénombre au moins 1457 cas de violences et de violations des

droits humains toutes catégories confondues parmi lesquels 1440 cas de violations des droits humains. Sur l’année 2022, nous avons documenté au moins :

759 meurtres : 559 dans les régions du Sud-ouest et Nord-ouest, 182 dans l’Extrême-Nord ; et

18 dans les autres régions. Parmi ces meurtres on note, au moins 679 civils et au moins 80

forces de défense et de sécurité (FDS).

366 personnes ont été enlevées avec demande de rançon, dont 330 dans les régions du Nord-

ouest et du Sud-ouest, 33 dans la région de l’Extrême-nord et 03 dans les autres régions.

119 cas d’incendies dont 101 dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest, 4 dans l’Extrême-

nord et 14 dans les autres régions. Il s’agit des incendies de maisons, d’écoles, de centres de

santé (hôpitaux et cliniques), de marchés.

47 cas de violences basées sur le genre (VBG).

31 cas d’arrestations et détentions illégales

15 cas de restrictions de liberté d’expression, d’opinion, de réunions et manifestation publique.

07 cas d’évictions forcée », précise le rapport.

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