Le 27 novembre dernier, Jacques Fame Ndongo a éclairci la représentation nationale quant à la qualité de l’Enseignement supérieur et au taux d’employabilité au Cameroun.
Le député Youmo Koupit Adamou a mis le pied dans la fourmilière. Dans le cadre des questions orales, ce parlementaire de l’Union démocratique du peuple camerounais (Udc) a adressé six questions au ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur (Minetat-Minesup), Jacques Fame Ndongo.
Ce membre du gouvernement a donc été invité par le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, pour y apporter des éléments de réponse. Présent à l’Assemblée nationale le 27 novembre dernier, Jacques Fame Ndongo a apporté des précisions sur des aspects de la formation supérieure au Cameroun et à donné des statistiques en termes des jeunes formés et employés.
D’après le Minetat-Minesup, il existe depuis cinq ans, 50 incubateurs de projets, dont huit dans les universités d’État. Il y en résulte 750 projets matures, ayant abouti à la création de 1380 petites et moyennes entreprises et généré plus de 15000 emplois directs. D’une manière générale, le taux d’insertion après formation est de l’ordre de 75%, avec le taux d’auto-emploi qui est passé de 4%, il y a quelques années, à 10%. Le secteur informel représentant 15% de taux d’insertion socioprofessionnelle. La niche de la médecine et des sciences biomédicales représente à elle seule, 97%.
Par ailleurs, le député a posé le problème de gestion des carrières, de promotion et de sanction, s’appuyant sur la résiliation des contrats des enseignants et personnel administratif universitaire (cas de à l’Université de Yaoundé 1, Ndlr). Là, Jacques Fame Ndongo a donné la réponse à deux niveaux. « Les universités d’État sont dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière », a-t-il précisé. Ensuite, il signale que, « les salaires des enseignants sont payés par le ministère des Finances ».
De même que le régime de retraite leur est appliqué au même titre que tous les autres fonctionnaires de l’État. Non sans mentionner que selon les dispositions de l’article 135 du décret N093, portant organisation administrative et académique des universités de Yaoundé 1 et 2, le ministre peut nommer des responsables de ces institutions ayant rang de directeur, de directeur adjoint et de sous-directeur.
Sur la préoccupation de la recherche, le ministre déclare que ce volet a été boosté depuis le 8 avril 2009, date de la signature du décret présidentiel instituant le compte spécial pour la modernisation de la recherche universitaire. Youmo Koupit Ada-mou a quitté le pupitre en posant la question de l’état des lieux de la professionnalisation des.enseignements. En guise de réponse, le Jacques Faine Ndonqo rappelle que c’est le deuxième aspect du triptyque « assurance qualité, professionnalisation dès enseignements et employabilité des diplômés ».
Il a embrayé sur la question de stage professionnel, pour rappeler que les crédits pédagogiques relèvent désormais depuis l’institutionnalisation du système Lmd (licence-master-doctorat), de deux articulations : la formation théorique et en alternance. « Les établissements qui ne se conforment pas à cette exigence, reçoivent des lettres de rappel et s’exposent à des sanctions exemplaires », martèle-t-il.