Le petit Carlson et sa famille
Le gamin sauvagement agressé fin mai par une hyène au zoo de Mvog-Betsi s’est envolé samedi dernier en Inde pour y recevoir une prothèse en remplacement de son avant-bras droit amputé et un soutien psychologique destiné à endiguer le traumatisme subi. Engagée dans le rétablissement complet de l’enfant depuis la survenance du drame, la Fondation ASAF Cameroun d’Eran Moas a débloqué 50 000 USD à cet effet.
L’agression sauvage du petit Carlson, à peine 7 ans, par une hyène au parc zoologique de Mvog-Betsi, le 27 mai dernier, avait fait le tour du monde, suscitant au passage une vague d’indignation pour fustiger le défaut de mesures de sécurité adéquate dans ce parc animalier, lieu de loisirs prisé par de nombreuses familles dans la cité capitale.
A côté de la prise en charge immédiate de l’infortuné bambin au Centre des urgences de Yaoundé (CURY) et des intentions de prières formulées ici et là en vue de son prompt rétablissement, la marque de compassion et de solidarité la plus parlante autour de ce malheureux incident aura sans doute été l’engagement d’ASAF Cameroun de l’homme d’affaires Eran Moas à offrir un soutien et des soins médicaux complets à l’enfant.
Protection de l'enfance
L’engagement d’ASAF à accompagner le rétablissement complet du petit Carlson se mesure à l’aune de sa mission philanthropique qui constitue la raison d’être de ladite fondation, à savoir protéger et soutenir chaque enfant camerounais qui se trouve en situation de désespoir, marginalisé ou abandonné à lui-même à la suite d’un événement traumatisant.
Dans les faits, l’engagement d’ASAF auprès de Carlson s’est traduit dans la prise en charge totale de l’enfant dès sa sortie du CURY. ASAF dispose d’une formation sanitaire sise au quartier résidentiel Bastos, où le personnel médical s’est employé à administrer des soins de qualité à Carlson, à la satisfaction de ses parents.
Le petit Carlson qu’accompagnait son père est allé samedi, 10 août dernier poursuivre son traitement à l’Hôpital Continental d’Hyderabad en Inde. Il recevra dans cette formation sanitaire de référence une prothèse de la dernière technologie et un soutien psychologique qui va l’aider à se remettre de l’important traumatisme qu’il a subi. Bien évidemment, le voyage, le séjour en Inde (qui va durer 3 à 4 semaines) et les frais médicaux sont totalement à la charge de la Fondation ASAF Cameroun, qui a déboursé à cet effet 50 000 USD, soit près de 30 millions F CFA.
Améliorer les conditions de vie
Approchée, la responsable en charge de la communication d’ASAF explique que la mission première de cette fondation privée consiste à renforcer les initiatives d’intérêt général en vue d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables au Cameroun, notamment les enfants et autres jeunes démunis, les personnes atteintes de maladies chroniques, les personnes vivant dans l’indigence, etc. Au quotidien, apprend-on, ASAF accompagne, renforce les capacités et mobilise les ressources pour amplifier l’impact sociétal des organisations de la société civile camerounaise qui œuvrent pour l’établissement d’une société plus juste et plus inclusive.
La fondation déploie des programmes qui couvrent divers domaines dont le bien-être, l’alimentation, l’éducation, l’insertion professionnelle, l’accès à une eau saine, le changement climatique, la conservation de la faune et de la flore et la santé. Sur ce dernier volet, ASAF a organisé la 2ème édition de la semaine humanitaire du 06 au 14 mai 2023 à l’Hôpital militaire de Yaoundé.
La mission de chirurgie réparatrice, mise en place en partenariat avec la fondation américaine R.E.S.T.O.R.E Worldwide, rassemble une équipe de spécialistes et volontaires (chirurgiens, anesthésistes, infirmiers) de renommée internationale afin de prodiguer des opérations de soins médicaux gratuits à des centaines de patients souffrant de malformations défigurantes dès la naissance ou des suites d’accidents et de maladies, question de les aider à surmonter les défis physiques et émotionnels ainsi que de leur offrir une chance de mener une vie normale, tout en sensibilisant la société aux défis auxquels ils sont confrontés.
