• La condamnation de Fogue et Nissack réjouit plusieurs cadres du régime
• Pour Atanga Nji, il fallait s'attendre à une telle sanction
• Le minat affirme que les cadres du MRC savaient ce qui les attendait
Le ministre de l'Administration territoriale s'est exprimé par rapport à la condamnation du Prof Alain Fogue et Bibou Nissack ce mardi 28 décembre.
"Ils avaient été avertis qu'il n'y aura plus de pardon lorsqu'on libérait kamto. Les 7 ans d'emprisonnement reçus pour appel à l'insurrection, rébellion simple, atteinte à la sûreté de l'État et à la personnalité du chef de l'État sont à mon avis insuffisants. Ils doivent énormément remercier le tribunal militaire", a déclaré le ministre de l'Administration territoriale.
"C'est une alerte maximale pour les imitateurs qui tenteront à nouveau ces histoires pendant la CAN. Kamto ne peut pas sortir la tête de l'eau, il est conscient de ce qui l'attend s'il venait à récidiver. Malheur à ses brebis égarées qui gisent dans le suivisme…", a-t-il ajouté.
Le Tribunal militaire a prononcé hier lundi des peines d'emprisonnement de 7 ans au porte-parole de Maurice Kamto et au Trésorier général du MRC, arrêtés dans le cadre des manifestations de septembre 2020.
Dans les détails, nous apprenons que 4 militants du MRC ont été condamnés à un an de prison chacun; Alain Fogue, Bibou Nissack et Djoufo Ngabo à 7 ans d'emprisonnement ferme. D'autres ont reçu entre 5 ans et 6 ans.
Rappelons que le 24 décembre dernier, après avoir récusé les deux avocats commis d'office pour leur défense, le Prof Alain Fogue, Bibou Nissack et autres militants du MRC en prison, ont refusé de se présenter au tribunal…
Ce jour, nous avions appris que des agents de l'administration pénitentiaire de la prison centrale de Yaoundé ont fait une descente, dans différents quartiers. Question d'appeler les prévenus à se présenter à l'audience au tribunal militaire de Yaoundé. Mais personne n'a daigné s'y rendre.
En effet, Alain Fogue, Olivier Bibou Nissack, Pascal Zamboue et 37 autres prévenus se sont préparés ce jour à résister au cas où le Tribunal militaire fait mobiliser un contingent de forces de maintien de l'ordre pour les embraquer manu militari.
Tous affirmaient qu'ils n'accepteront pas d'être extraits par force.