• Le village de Njitapon a été pris d’assaut
• Des militaires ont été tués
• Paul Biya a pris une décision défensive
Mardi le 07 juin 2022, Njitapon a été le lieu d’une attaque meurtrière. Plusieurs soldats de l’armée camerounaise ont trouvé la mort dans l’affrontement. Après cet acte criminel, le chef de l’Etat Paul Biya a ordonné le renforcement des troupes militaires par l’augmentation de l’effectif dans la zone.
Dans la région de l’Ouest du Cameroun, depuis le début du conflit en 2017, plus de 40 assauts meurtriers ont été lancés par les séparatistes anglophones. Pour eux, il s’agit d’une protection offerte à la minorité anglophone du pays afin que la majorité francophone ne l’engloutisse pas.
Des chiffres de l’Organisation des Nations unies (Onu) renseignent que le conflit a arraché plus de 3 300 personnes à leur famille et déplacé au moins 750 000 personnes. Il y a quelques jours, des séparatistes anglophones ont pris par surprise le poste de contrôle de l’armée camerounaise dans le village de Njitapon. Le bilan fait état de 05 soldats tués et 06 blessés.
Pour le gouverneur de la région, « il est inacceptable que des gens entrent et commettent ce type d’atrocités sans que les villageois collaborent avec les forces de sécurité pour y mettre fin. Nous leur demandons de s’asseoir et de comprendre que des comités de vigilance doivent être réactivées. Les milices devraient travailler en étroite collaboration avec les forces de l’ordre afin que nous puissions mettre fin à ces atrocités et à ces pertes de vies humaines dans notre région ».
Pour l’instant, on n’en est pas encore là. L’armée camerounaise informe qu’elle a fait appel à une centaine de soldats de plus pour gonfler ses rangs en vue d’assurer d’une meilleure façon la protection des habitants.
RFI : Biya envoie son sbire pour régler son compte à Placca
Jean-Baptiste Placca n’est plus à présenter. Sa réputation le précède. Il est spécialisé dans les médias africains, éditorialiste pour Radio France internationale (RFI) depuis 2004. Dans sa chronique habituellement animée les samedis, le journaliste africain s’est penché sur la situation sociopolitique au Cameroun. Les mots avancés par celui-ci ne sont pas vraiment allés dans le sens qu’auraient voulu Paul Biya et ses hommes.
Jean-Baptiste Placca, prenant appui sur des révélations provenant des médias suisses, ne comprend pas pourquoi Paul Biya, récemment en voyage en Suisse avant de rentrer pour le défilé du 20 mai, « aime tant un pays qui lui est de plus en hostile ». A sa place, l’homme de média laisse entendre qu’il profiterait de son beau pays.
Le communicant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), André Luther Meka n’a pas mis beaucoup de temps pour monter au créneau : « Je suis surpris qu’un journaliste africain se moque du Cameroun et de son président, les Camerounais le regardent sans rien dire. La souveraineté de nos Etats passe par le respect que les occidentaux et leurs médias mensonges ont envers nos pays africains et nos chefs d’Etat. La convention minière a suscité un lynchage de notre président à Radio France internationale (RFI) ».
Sur sa page Facebook, André Luther Meka, convaincu que le Cameroun n’est « la chasse gardée de personne », n’est pas contre l’idée de placarder Placca : « Le président Paul Biya œuvre pour l’ouverture du Cameroun à d’autres partenariats. La chaîne RFI, vitrine de la France et des intérêts français à travers le monde n’y fera rien. Cet article commandé de Jean-Baptiste Placca n’y fera rien. Le déclenchement de l’autonomie des africains et du Cameroun de disposer d’eux-mêmes et de choisir librement ses partenaires est en marche, RFI et ses cabinets noirs n’y pourront rien, absolument rien ».