Attaque de l'armée: après avoir survécu, le Colonel Abeng Mbozo’o relate les faits

Le médecin chef de l’hôpital régional numéro 2 a repris du service à Douala après une mission périlleuse dans la Région du Sud-Ouest.

Au fond d’un couloir dans l’enceinte de l’hôpital de la deuxième région de santé militaire au quartier Bonanjo à Douala, se trouvent la salle de consultation et le bureau du Colonel médecin chef Emile Abeng Mbozo’o. Il y a repris du service dans la matinée de ce lundi 22 janvier 2018, après environs quelques semaines d’absence passées du côté du Sud-Ouest, une Région où les forces de défense et de sécurité sont en guerre contre les combattants des sécessionnistes qui exigent l’indépendance de la partie occidentale anglophone du Cameroun.

D’entrée, le Colonel s’est refusé à toutes interview. Il explique qu’il nous a ouvert ses portes simplement pour qu’on constate de visu qu’il est bel et bien en vie et non mort comme l’a fait croire une certaine rumeur.

En déplacement au Sud-Ouest pour une mission « qui n’est ni la première, ni la dernière » précise Le colonel Abeng Mbozo’o, il a failli passer de vie à trépas. Mais il reste en vie. Ainsi que toutes les autres personnes qui se trouvaient à bord des véhicules du convoi attaqué sur le tronçon de la route Ekondo-Titi – Kumba, par des tireurs embusqués présumés pro-sécessionnistes.

Le convoi constitué entre autres d’une ambulance et d’un pick-up, ramenait dans la ville de Kumba, des personnes blessées dans des affrontements entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et les activistes radicaux de la crise dite anglophone.

Cameroon-info.net a appris qu’une dizaine de militaires se trouvaient dans différents véhicules criblés de balle par des « Voyous » armés. Mais la bravoure des hommes en tenue leur a permis de se tirer d’affaire, sans aucune perte en vie humaine.

Le Colonel médecin chef et son équipe, multiplient des déplacements dans la Région du Sud-Ouest pour construire et équiper des centres médicaux dans des localités lointaines dépourvues de formations hospitalières.