Attaque meurtrière de Boko Haram : les facteurs qui ont désavantagé les militaires camerounais

Vidéo De Boko Haram, Rendue Publique Mourir pour la patrie sans reconnaissance

Fri, 28 Mar 2025 Source: www.camerounweb.com

Sur Le TGV de l’info, page animée par le journaliste Paul Chouta, une sortie a été faite. Elle traite de la dernière attaque subie par des militaires qui ont été pris au dépourvu par des radicaux. « Les enfants des pauvres ne sont pas de la chair à canon », peut-on lire.

Un attentat terroriste perpétré dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 mars 2025 contre un poste mixte des Forces de Défense et de Sécurité camerounaise dans la localité de Wulgo (République fédérale du Nigeria), zone frontalière à la ville de Fotokol, dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun a coûté la vie à au moins 12 soldats et fait plusieurs blessés dont le nombre n'est pas encore déterminé.

Si nous condamnons fermement cette barbarie perpétrée par des terroristes et réaffirmons toute notre solidarité aux vaillants militaires déployés dans la lutte contre le terrorisme, il est aussi urgent de mettre les autorités militaires camerounaises face à leurs responsabilités. Selon nos sources, les militaires camerounais déployés dans tous les fronts de guerre sont à la merci des attaques terroristes du fait qu'ils manquent même des équipements de base, du genre casque, gillet pare- balles, munitions ou encore armes appropriés.

« On ne dote pas de matériel aux militaires qui sont aux postes avancés. Lorsqu'on a pitié de vous, on vous donne des kalachnikovs et des M21. Quand vous êtes un peu plus chanceux, on vous donne les 12-7. Toutes ces armes sont des armes légères. Quand vous voyez les images de l'attentat avec des murs cassés, il est visible que l'ennemi attaque avec les armes lourdes. Et quelle riposte voulez-vous, en face des gens mieux équipés que vous », déplore un militaire au front de guerre.

En plus du manque de matériel, les militaires au front font également face au détournement de leur prime. « Les primes arrivent pour nous qui sommes dans la force mixte, nos chefs coupent, parfois on n’arrive même pas à manger, au point où les militaires des autres pays se moquent de nous. Ce qu'on a compris, c'est que cela ne sert à rien de jouer au héros dans l'armée camerounaise alors que les autres s'enrichissent sur votre sang. On fait désormais dans le service minimum », explique un autre militaire.

Une autre source au front révèle qu'après cette attaque, plusieurs militaires ont décidé d'abandonner le front de guerre, arguant que malgré les revendications qu'ils ont formulées depuis des lustres, rien n'a été fait. Pour calmer les ardeurs, un montant de 200 000 francs CFA a été versé à chaque élément. Au lieu donc de répondre avec efficacité aux revendications des soldats, les autorités militaires préfèrent soudoyer les soldats.

Le plus alarmant dans cet océan d'inhumanité irrigué par des chefs de l'armée camerounaise et des responsables du ministère de la Défense, c'est que les soldats tombés n'auront même pas droit aux obsèques dignes. Vous avez d'ailleurs vu. Ni Paul Biya, Ni Joseph Beti Assomo, ni encore le gouvernement n'ont daigné adresser directement les condoléances aux familles des victimes. C'est un maigre communiqué signé d'un bras cassé de l'armée comme Cyrille Atonfack, qui répercutait le message de condoléances aux familles. Des valeureux camerounais qui ont donné leur vie pour la patrie meurent ainsi dans l'indifférence et l'ingratitude totale.

Source: www.camerounweb.com