Plusieurs personnes ont perdu la vie
Depuis quelques jours, les populations de Meyo-Centre organisent des attaques xénophobes contre les Bamileke dont ils accusent un ressortissant d’avoir assassiné un des leurs. On dénombre plusieurs morts et des dizaines de personnes blessées à la machette. Curieusement les soutiens de Paul Biya qui accuse Maurice Kamto d’entretenir la violence sur les réseaux sociaux, s’abstiennent de commenter cette actualité. C’est cette anomalie que constate Arlette Framboise Doumbe Ding dans cette tribune.
Ceux qui dénonçaient la
violence sur les réseaux
sociaux ont soudainement
disparu après les violences
xénophobes de Meyo.
Ces donneurs de leçons à deux balles n'osent pas dénoncer les violences xénophobes de Meyo où les allogènes ont vu leurs commerces saccagés par les autochtones. Ils ne parlent plus de la violence et certains se font discret ou se cachent derrière de ridicules diversions. Et on comprend aisément que leur problème n'était pas la violence sur les réseaux sociaux. Mais la peur du changement.
Sinon pourquoi ne dénoncent -ils pas les violences xénophobes de Meyo ? Ces violences sur les allogènes à Meyo sont-elles plus acceptables que les violences sur les réseaux sociaux ?
Je doute fort qu'ils puissent répondre à ces simples questions de bon sens.
On a toujours su que ces donneurs de lecons à deux balles étaient profondément hypocrites. Ce qu'on ne savait pas revanche, c'est jusqu'à quel point certains parmi eux pouvaient être minables. Maintenant on sait.