Selon diverses études, 80 % des accidents sont causés par l’excès de vitesse, la surcharge, les dépassements fantaisistes et mauvais stationnement, entre autres.
L’image de l’accident survenu le week-end dernier au lieu-dit pont de la Vina, à 18 km de Ngaoundéré et ayant ôté la vie à Alain Prosper Abah Abah, sous-préfet de Figuil dans le Nord, son épouse enceinte, et son fils de 16 ans reste encore fraîche dans les esprits. En cause, un camion de marchandises stationné sans feux de signalisation sur la descente d’un ouvrage d’art .
Le chauffeur du « chef de terre », surpris par le camion mal garé, s’est retrouvé, malgré lui, en train de percuter celui-ci à l’arrière.
En février dernier, ce sont des camions qui avaient causé la mort de neuf personnes dans trois accidents en l’espace de deux jours à Yaoundé. Les survivants de ces différents accidents garderont durant toute leur vie des séquelles indélébiles.
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Des catastrophes qui sont loin d’être des cas isolés. Selon un bilan communiqué par le ministère des Transports, le Cameroun enregistre environ 1 200 décès sur les axes routiers interurbains et urbains chaque année. Et d’après l’Organisation non gouvernementale « Sécuroute », en deux décennies, le Cameroun aura perdu environ 15 000 personnes des suites d’accidents de la route. La plupart de ces hécatombes étant causées par des erreurs humaines.
Selon les experts, 80% des accidents de la circulation sont dus aux négligences humaines. Parmi les causes les plus récurrentes, l’ignorance du Code de la route, l’excès de vitesse, le mauvais stationnement, le dépassement fantaisiste, la surcharge, la circulation en sens interdit et le non-respect des feux de signalisation. La conduite en état d’ébriété et la consommation de stupéfiants ne sont pas non plus à négliger.
A cela, s’ajoutent d’autres facteurs comme la non-maîtrise de l’engin. Les conducteurs des motos-taxis sont aussi concernés. « Certains d’entre eux viennent des villages et ne disposent d’aucune notion en conduite.
C’est ainsi qu’on les voit dans les embouteillages se faufiler entre les véhicules au mépris des vies qu’ils transportent. Certains chauffeurs consomment même du Tramol pour avoir plus d’énergie afin de travailler durant une longue période sans se fatiguer », souligne le commissaire de police Adamou Baba, commandant du groupement régional de la voie publique et circulation du Centre.
Ces accidents de la route qui n’en demeurent pas moins des drames peuvent être réduits à leur plus simple expression dans le secteur des transports, si et seulement si les usagers de la route adoptent des comportements sains. « Les usagers doivent tout simplement respecter les consignes de sécurité, le respect de la limitation de vitesse, le code de la route et avoir un permis de conduire. Pour ce qui est des conducteurs de moto, ils doivent se munir d’un casque de protection. Les passagers sont tenus de refuser la surcharge et les excès de vitesse », conclut le commissaire de police.