À l'approche de son 91e anniversaire ce 13 février, le président camerounais, Paul Biya, reste un énigmatique monarque politique. Alors que les spéculations concernant sa candidature à l'élection présidentielle de 2025 vont bon train, l'homme fort du Cameroun garde un silence étudié sur ses intentions futures. Jeune Afrique vous révèle les dessous de cette attente fébrile et les tensions sous-jacentes qui agitent la scène politique camerounaise.
Le maître mot de la vie politique camerounaise semble être "attendre". Alors que les regards se tournent vers l'élection présidentielle à venir, Paul Biya, avec ses plus de quarante années à la tête de l'État, maintient un suspense inégalé quant à son éventuelle candidature pour un huitième mandat. Son silence sur la question laisse place à toutes les conjectures, mais une chose est sûre : l'éternel président n'a pas l'intention de céder sa place facilement.
Paul Biya, ce "champion de la dissimulation", comme le décrit Jeune Afrique, reste un personnage énigmatique, même dans ses rares apparitions publiques. Son âge avancé soulève légitimement des questions sur sa capacité à gouverner, mais ses partisans assurent que le président reste alerte et engagé dans ses fonctions. Ses interactions avec des personnalités étrangères, telles que Catherine Colonna, ministre française de l'Europe et des Affaires étrangères, continuent de susciter des spéculations sur l'avenir politique du pays.
Dans cette atmosphère de spéculation, les appels à la candidature de Paul Biya se multiplient, notamment au sein de son propre parti, le RDPC. Cependant, le président reste fidèle à sa politique de non-divulgation, laissant la question de sa succession dans le flou le plus total. Pendant ce temps, une guerre de clans impitoyable se déroule en coulisses, chaque faction cherchant à consolider son pouvoir et à influencer l'avenir politique du pays.
Au cœur de ces luttes de pouvoir se trouve Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, dont l'influence grandissante sur les affaires politiques du pays inquiète certains observateurs. Mais malgré les tensions internes, Paul Biya reste le seul maître à bord, manoeuvrant habilement pour maintenir l'ordre et la stabilité, tout en gardant ses propres intentions politiques dans l'ombre.
Alors que le président Biya célèbre son 91e anniversaire, le Cameroun retient son souffle, dans l'attente de savoir si le mystère de son règne sans fin prendra fin dans un avenir proche. Jeune Afrique continuera à suivre de près l'évolution de la situation politique au Cameroun et à fournir des analyses approfondies sur les enjeux qui façonnent l'avenir du pays.