Au Cameroun, les partis politiques c’est une affaire de famille : les Biya égalés

Paul Biya Boycotte Les Funérailles De Sa Belle Mère Image illustrative

Mon, 6 May 2024 Source: www.camerounweb.com

Au Cameroun, il n'est pas rare de voir des partis politiques être dirigés par des membres d'une même famille. Si le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) est souvent cité en exemple avec la famille Biya, ce phénomène n'est pas l'apanage de ce parti. Le Mouvement Progressiste (MP), un parti d'opposition, vient d'en donner une nouvelle illustration.

Le MP a élu Christiane Moullende comme nouvelle présidente lors de sa 5e Convention tenue à Douala en présence des délégués venus des régions. Elle remplace Jean Jacques Ekindi, qui avait annoncé sa démission le 30 avril 2020 pour intégrer les rangs du RDPC. Christiane Moullende n'est autre que la sœur aînée de Jean Jacques Ekindi.

Cette passation de pouvoir entre frère et sœur au sein du MP soulève des questions sur la nature des partis politiques au Cameroun. Est-ce que les partis politiques sont devenus des affaires familiales, où le pouvoir se transmet entre membres d'une même famille ? Cette pratique ne risque-t-elle pas de compromettre la démocratie et la bonne gouvernance au Cameroun ?

D'un côté, certains pourraient argumenter que la transmission du pouvoir au sein d'une même famille peut garantir une certaine stabilité et continuité dans la gestion du parti. De plus, cela peut renforcer la confiance et la loyauté entre les membres du parti.

Cependant, cette pratique peut également entraver la démocratie et la bonne gouvernance. Elle peut limiter la compétition politique et empêcher l'émergence de nouveaux leaders. De plus, cela peut favoriser la corruption et le népotisme, où les membres d'une même famille bénéficient de privilèges au détriment des autres membres du parti et de la population en général.

L’on pourrait souligner in fine que la transmission du pouvoir au sein d'une même famille dans les partis politiques camerounais soulève des préoccupations légitimes quant à la démocratie et la bonne gouvernance. Il est important que les partis politiques encouragent la compétition politique et l'émergence de nouveaux leaders, tout en garantissant la transparence et l'équité dans leur gestion.

Source: www.camerounweb.com