Ce mercredi 31 mai s’ouvre un dialogue national dans la capitale sénégalaise, Dakar, dans un contexte de tension. Initié par le président Macky Sall, la rencontre a pour objectif d’aborder les questions clés qui affectent la nation afin « d’asseoir la paix et la stabilité sociale », selon M. Sall.
Le dialogue national verra la participation des « représentants des acteurs politiques, économiques, sociaux, culturels, des chefs religieux et coutumiers, des jeunes et des femmes, afin d’échanger et de bâtir des consensus durables sur des questions majeures relatives à la vie nationale, et à l’avenir du pays », informe le communiqué rendu public par le gouvernement sénégalais.
Cependant, plusieurs membres de l’opposition ont annoncé leur intention de boycotter l’événement.
Depuis l’annonce de Macky Sall de vouloir organiser un dialogue national qui va réunir toutes les forces vives de la nation, l’opposition sénégalaise s’est divisée sur la question de savoir s’il faut répondre ou non à cet appel.
Le dialogue national a d’ailleurs créé une dissension au sein de la coalition de l’opposition Yewwi Askan wi. Si des partis comme Pastef-les patriotes d’Ousmane Sonko ont catégoriquement refusé de participer au dialogue national, d’autres comme le mouvement Taxawu Senegaal ont accepté la main tendue du chef de l’Etat. Taxawu Senegaal a par ailleurs dressé une liste de points à aborder lors de ce dialogue national, dont une non-candidature de Macky Sall pour briguer un troisième mandat à la tête du Sénégal.
Le président sénégalais n'a pas encore annoncé ou démenti officiellement son éventuelle candidature aux élections de 2024.
Si plusieurs acteurs avaient répondu favorablement à l’appel du président Sall, des leaders de l’opposition tels que Idrissa Seck avaient refusé d’y prendre part.
En 2019, Le Parti démocratique sénégalais (PDS), l'ex-parti au pouvoir, a également refusé de prendre part au dialogue national. Le Front de résistance nationale, coalition de l'opposition, estimait qu'il y avait une crise de confiance entre le pouvoir et l'opposition.
En 2023, plusieurs partis de l’opposition ont préféré décliner l’invitation du président Sall à un dialogue national.