Audition de Samuel Eto'o à la CAF: fuite des notes de renseignement sur ce qui s'est réellement passé

Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot), a répondu le 17 avril à une convocation de la Confédération africaine de football (CAF), suite à des accusations de trucage de matchs et de favoritisme envers le club Victoria United.

Alors qu'il était en plein deuil après les funérailles de son père et engagé dans un conflit avec le gouvernement camerounais concernant le choix du sélectionneur des Lions indomptables, Samuel Eto’o a été contraint de faire face aux allégations portées contre lui. Ces accusations, émanant d'acteurs du football camerounais, ont conduit la CAF à ouvrir une enquête en août 2023, notamment sur la base d'un enregistrement audio le mettant en cause.

Le président de la Fecafoot et Valentine Nkwain, président de Victoria United, étaient attendus au siège de la CAF au Caire pour comparaître devant les auditeurs. Cependant, les entretiens ont eu lieu par vidéoconférence, où Samuel Eto’o a été interrogé sur l'enregistrement et sur sa signature concernant un partenariat avec 1XBET.

Dans une déclaration à The Guardian, l'avocat de Samuel Eto’o a affirmé que son client ne reconnaissait pas avoir participé à une conversation impliquant de la corruption. Bien que l'authenticité de l'enregistrement soit confirmée, l'avocat précise qu'Eto’o tentait simplement de résoudre des problèmes sans recourir à des moyens illégaux.

Cependant, des déclarations contradictoires ont émergé, notamment celle du porte-parole de la Fecafoot affirmant que l'enregistrement était un faux. Ces contradictions alimentent les suspicions et soulèvent des questions sur la crédibilité de l'enquête de la CAF.

La défense de Samuel Eto’o a vivement réagi, dénonçant le dépassement du délai réglementaire de l'enquête et accusant la CAF de vouloir ternir sa réputation. En réponse, Eto’o a déposé une plainte auprès de la Fifa contre le secrétaire général de la CAF, l'accusant de violations du code d'éthique et de mener une campagne médiatique hostile.

Cette affaire, qui pourrait entraîner une suspension de cinq ans pour Samuel Eto’o, met en lumière les tensions croissantes dans le monde du football africain et soulève des questions sur l'intégrité des processus de gouvernance et de régulation au sein de la CAF.