Selon des sources fiables proches du dossier, une délégation de Gaz du Cameroun (GDC), conduite par son Directeur Général, Eric FRIEND a rencontré le gouvernement le 21 juin 2023 au sujet de l’augmentation de 20% sur le prix du gaz naturel, telle qu’annoncée par l’entreprise. Cette rencontre fait suite à deux correspondances envoyées le 30 mai et le 14 juin 2023 au distributeur local de gaz naturel par le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana. De cette réunion, il ressort que l’augmentation du prix du gaz naturel prévue par GDC est tout à fait conforme aux exigences légales applicables et le nouveau prix inférieur à celui initial du gaz de 2012. Bien plus, après un examen des coûts comparatifs des carburants, même avec une augmentation de 20% du prix du gaz naturel de GDC, le nouveau prix suggéré est inférieur à ceux du marché des carburants alternatifs tels que le HFO, le diesel ou l’essence. Contrairement aux préoccupations préalablement soulevées par le Mincommerce.
L a problématique du prix du gaz naturel vendu par l’entreprise Gaz du Cameroun (GDC) reste d’actualité. Annoncée le 15 juin 2023 aux entreprises consommatrices de gaz à usage industriel en mai dernier, le projet d’augmentation de 20% sur le prix du gaz naturel se joue sur une table de ping-pong entre le gouvernement et l’entreprise. Mais, l’on semble de plus en plus se diriger vers la fin de cet antagonisme. C’est du moins ce que nous indiquent des sources proches du dossier. La semaine dernière, plus précisément le 21 juin 2023, une délégation de GDC, conduite par son directeur général Eric FRIEND, a rencontré le gouvernement afin de répondre aux préoccupations du ministre du Commerce (MINCOMMERCE).
Le 30 mai, puis le 14 juin, Luc Magloire MBARGA ATANGANA avait en effet adressé au distributeur local de gaz naturel deux lettres dans lesquelles il émettait des réserves au sujet de l’augmentation prévue. Face donc à la délégation du ministère du Commerce, celle de Gaz du Cameroun a fait prévaloir plusieurs arguments convaincants, essentiellement basés sur des clauses légales. Selon nos sources, GDC a d’abord fait valoir les dispositions de son contrat de concession conclu avec l’Etat du Cameroun pour rappeler qu’elle est liée par les dispositions du Code pétrolier de 1999 et de son décret d’application du 30 juin 2000.
Les développements faits ont ainsi permis de battre en brèche les hypothèses formulées par le MINCOMMERCE dans les correspondances susmentionnées. Sur le prix du gaz naturel, le contrat de concession et la réglementation applicable prévoient que le contractant est censé commercialiser le gaz naturel au meilleur coût possible, sur la base des prix du marché prévalant à l’époque pour les combustibles alternatifs au gaz naturel. Or, après examen des prix comparatifs des carburants par les deux parties, il s’avère que même après une augmentation de 20% sur le prix du gaz naturel de GDC, le nouveau prix suggéré reste bien inférieur aux prix du marché des carburants alternatifs tels que le HFO, le diesel ou l’essence. Autrement dit, non seulement l’augmentation envisagée par Gaz du Cameroun est conforme aux exigences légales, mais elle ne fera pas en sorte que le nouveau prix soit au-dessus du prix initial de 2012. Quoi qu’il en soit, l’opération envisagée par GDC se justifie à plus d’un titre. Il s’agit essentiellement d’une question de rentabilité.
Depuis sa création jusqu’à ce jour, Gaz du Cameroun et ses investisseurs n’ont récupéré qu’un peu moins de 70% de leurs investissements dans l’industrie pétrolière et gazière dans le pays. La société a également investi des millions de dollars dans l’installation de 52 kilomètres de gazoducs pour desservir les clients industriels, fournir l’installation gratuite, l’entretien des compteurs de gaz et l’extension des gazoducs et des PRMS jusqu’aux locaux des clients.
Par ailleurs, indiquent nos informateurs, GDC n’a jamais augmenté le prix du gaz naturel depuis le début des ventes en 2012. Le maintien des prix a toujours eu pour but de contribuer à l’équilibre économique des clients locaux et de soutenir les entreprises manufacturières, notamment celles de Douala, avec une source d’énergie alternative propre et peu coûteuse.
Entre temps, les coûts opérationnels du fournisseur ont augmenté de manière significative entre 2020 et 2023. Enfin, outre les coûts opérationnels élevés de la vente de gaz naturel aux clients industriels, GDC a participé à d’importants programmes de responsabilité sociale d’entreprise, tels que la construction et l’équipement d’une nouvelle aile à l’hôpital de district de Logbaba, ainsi que l’assistance aux écoles de Douala et le soutien aux communautés locales. Des éléments justificatifs présentés au ministère du Commerce, qui devraient convaincre le gouvernement de la bonne foi du distributeur de gaz naturel…