Augmentation des cas d'enlèvement au NoSo: le jeu trouble de l'armée et des sépératistes

Territoire Noso.png Exactions dans le Noso

Mon, 26 May 2025 Source: www.camerounweb.com

Pris en tenaille entre les exactions de l'armée et des combattants séparatistes, les Camerounais vivant sur les territoires anglophones (nord-ouest et sud-ouest) poussent des cris de détresses face à l'augmentation des cas d'enlèvement et demandes de rançons.

Alors qu'ils s'attendaient que le déploiement de l'armée dans le Noso leur soit d'une grande utilité face aux exactions commises par les séparatistes, les habitants ont très vite découvert qu'ils sont livrés à eux même, et sont devenus une proie aussi bien pour les uns comme les autres.

Moins de six mois avant l'élection présidentielle prévue en octobre au Cameroun, les régions anglophones séparatistes du nord-ouest et du sud-ouest du pays voient les enlèvements, assassinats se multiplier.

En effet, dans un article, Radio France note la "recrudescence des violences au Cameroun dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest. Le journal fait échos des constats de Jeune Afrique et de la BBC qui notent la recrudescence des assassinats et enlèvements ces dernières semaines.

"Des policier et gendarmes ont été tués, ces dernières semaines, ainsi que des séparatistes anglophones, sans compter un sous-préfet, enlevé par des hommes armés, relève Le Journal du Cameroun. Il n'a été libéré qu'après 6 mois de captivité, 6 mois de calvaire. Les fonctionnaires sont particulièrement ciblés dans ce conflit qui ravage le Cameroun depuis 2016, même s'il trouve ses racines dans la période coloniale, rappellent la BBC, The Conversation et Jeune Afrique: les francophones constituent la majorité de la population camerounaise, dans un pays qui était, en grande partie, une colonie française, mais 20 % des Camerounais, originaires du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, vivent sur ce qui était un territoire britannique. Ils sont donc anglophones. S'estimant marginalisés par le pouvoir central francophone, des syndicats d’avocats et d’enseignants ont protesté en 2016 contre l’emploi obligatoire du français dans les tribunaux et les écoles des deux régions anglophones du Cameroun. Les manifestations, au début pacifiques, ont été réprimées dans le sang, par l'Etat et l'armée. Pour les dirigeants anglophones, il s'agissait d'une déclaration de guerre officielle, analyse The Conversation, et le message s'est rapidement répandu sur les réseaux sociaux, dans le pays et au sein de la diaspora camerounaise", écrit Radio France dans un article.

Source: www.camerounweb.com