La récente hausse des prix des carburants au Cameroun, entrée en vigueur le 3 février 2024, suscite des ajustements tarifaires dans le secteur des transports. À la suite d'une concertation entre la Plateforme des organisations socio-professionnelles des transports et le Groupement des transporteurs terrestres, une proposition d'augmentation des tarifs urbains, périurbains, et interurbains a été soumise au gouvernement.
L'une des principales suggestions est le "réajustement urgent des prix et tarifs des transports" pour compenser l'impact de la revalorisation des prix à la pompe sur les coûts d'exploitation des entreprises de transport. Cette mesure intervient après une grève des transporteurs, levée grâce aux négociations avec le gouvernement.
Cependant, l'approbation présidentielle reste nécessaire pour la mise en œuvre de cette proposition. Pendant ce temps, sur le terrain, certains transporteurs ont déjà ajusté les tarifs, exercant ainsi une pression implicite sur le gouvernement. Cette situation intervient malgré les mesures gouvernementales visant à atténuer l'impact de la hausse des prix des carburants, telles que des allègements de charges fiscales dans le secteur du transport routier.
Cette tentative d'augmentation des tarifs représente la deuxième en un an au Cameroun. Malgré des mesures comme l'augmentation des salaires dans la Fonction publique, l'Institut national de la statistique prévoit un taux d'inflation de 7% en 2024, dépassant les critères de convergence de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Les incertitudes géopolitiques, notamment les tensions au Proche-Orient, contribuent également à cette prévision.